#522 • Bunnahabhain 12 ans

46.3% alc./vol.
Distillerie Bunnahabhain, Port Askaig, Islay, Écosse

Je vous présente aujourd’hui un beau malt d’une distillerie d’Islay qu’on gagne à connaître, la recluse Bunnahabhain, qui de plus en plus nous offre des éditions spéciales de qualité. Aujourd’hui on revient à la base avec leur expression d’entrée de gamme, le 12 ans d’âge. À noter que ceci est une version antérieure. La distillerie a une nouvelle recette 2019 que je publierai éventuellement 😉

Bunnahabhain a été fondée en 1881, se prononce Bou-na-ha-venn et signifie « bouche de la crique » en gaélique écossais.

Comme le disait si bien le proverbe argentin suivant:

Le chien a plus d’amis que les gens, car il remue plus la queue que la langue.

Ultra-roux et foncé, ultra-sherry.

Nez:
Un ballet semi-douteux de tourbe et de xérès. Raisins, vanille, réglisse rouge, dattes et fumée. Orge séchée. Gâteau aux fruits de ma tante.

Bouche:
Fumé et fruité. Pommes vertes, raisins secs, tourbe de plus en plus discrète. Chêne marqué par un taux d’alcool « sua coche », comme disent les jeunes.

Finale:
Belles épices chaleureuses du sherry cask mises en valeur par le bois sec et poussiéreux avec une bonne rasade de tourbe bien dosée.

Équilibre:
Assez puissant, quoique quelque peu maladroit. On dirait que ça veut trop tirer dans tous les sens. Certains coups atteignent la cible, d’autres moins…

Note: ★★★★★

#521 • Bowmore Springtide

54.9% alc./vol.
Distillerie Bowmore, Bowmore, Islay, Écosse

On retourne aujourd’hui chez la maritime Bowmore, avec un embouteillage exclusif aux boutiques hors-taxes, à qui j’ai accordé ma palme de meilleur whisky de 2015, toutes catégories confondues, le Bowmore Springtide.

Ayant vieilli majoritairement en bon vieux fûts d’ex-sherry oloroso, cette expression fut nommée Springtide en fonction des marrées du printemps, quand l’attraction gravitationnelle de la lune et du soleil causent des marrées très basses et à l’autre extrême très hautes. Cela n’arrive pourtant pas juste au printemps, mais bien à chaque nouvelle lune ou pleine lune.

Comme le disait si bien le mathématicien, physicien et astronome irlandais Sir William Rowan Hamilton (1805-1865):

Si le merle chante en mai, avril est fini.

Henné bruni criant de xérès.

Nez:
Douce tourbe salée et maritime propre à la distillerie. Notes de xérès, mais avec un petit plus. Marmelade, brioche au beurre, pommes mijotées et sirop de table.

Bouche:
Arrivée douce et sucrée, fruits et tourbe fumée. Tabac à pipe, chêne sec et épices. Salement bien balancé.

Finale:
Interminable et chaleureuse avec toutes les pointes attendues des fûts de xérès de la plus grande qualité. La tourbe soutient soigneusement l’ensemble.

Équilibre:
Complexité et équilibre presque parfaits. Incarne à merveille la définition même de Bowmore. Un malt qui a fait ses preuves allié à un choix de fûts irréprochable.

Note: ★★★★★