#521 • Bowmore Springtide

54.9% alc./vol.
Distillerie Bowmore, Bowmore, Islay, Écosse

On retourne aujourd’hui chez la maritime Bowmore, avec un embouteillage exclusif aux boutiques hors-taxes, à qui j’ai accordé ma palme de meilleur whisky de 2015, toutes catégories confondues, le Bowmore Springtide.

Ayant vieilli majoritairement en bon vieux fûts d’ex-sherry oloroso, cette expression fut nommée Springtide en fonction des marrées du printemps, quand l’attraction gravitationnelle de la lune et du soleil causent des marrées très basses et à l’autre extrême très hautes. Cela n’arrive pourtant pas juste au printemps, mais bien à chaque nouvelle lune ou pleine lune.

Comme le disait si bien le mathématicien, physicien et astronome irlandais Sir William Rowan Hamilton (1805-1865):

Si le merle chante en mai, avril est fini.

Henné bruni criant de xérès.

Nez:
Douce tourbe salée et maritime propre à la distillerie. Notes de xérès, mais avec un petit plus. Marmelade, brioche au beurre, pommes mijotées et sirop de table.

Bouche:
Arrivée douce et sucrée, fruits et tourbe fumée. Tabac à pipe, chêne sec et épices. Salement bien balancé.

Finale:
Interminable et chaleureuse avec toutes les pointes attendues des fûts de xérès de la plus grande qualité. La tourbe soutient soigneusement l’ensemble.

Équilibre:
Complexité et équilibre presque parfaits. Incarne à merveille la définition même de Bowmore. Un malt qui a fait ses preuves allié à un choix de fûts irréprochable.

Note: ★★★★★

#519 • Bowmore 17 ans

43% alc./vol.
Distillerie Bowmore, Bowmore, Islay, Écosse

Un vieux Bowmore ici, probablement disponible il y a quelques années, un bridge entre le 15 et le 18 ans? Vers les 2014 je crois que ce fut un embouteillage officiel du « Core Range » de la distillerie!

Il ne reste pas beaucoup d’infos sur cela, mais ça fait partie de la game quand on s’échange des échantillons, on en a, mais on en a tellement que des fois on perd le fil!

Comme le disait si bien le journaliste de guerre et écrivain américain Ernest « Ernie » Taylor Pyle (1900-1945):

La culture, c’est comme un saut en parachute: quand t’en as pas, tu t’écrases

Ses jambes grasses et rapides se noient dans un bain doré.

Nez:
Tourbe et pommes. On remplace vite ces odeurs par les fruits de la passion et le caramel. Plutôt saugrenu et loin du style habituel de la distillerie. Sherry subtil en toile de fond.

Bouche:
Texture soyeuse. Caramel, raisin et tourbe. Le xérès brille un peu plus ici, mais il est difficile de passer sous silence qu’on dirait un Bowmore qui ne livre pas tout-à-fait la marchandise.

Finale:
Douce et peu tourbée, le cuir et les fruits du fût font tout le travail. Viande fumée et salée assez plaisante.

Équilibre:
Dur à croire que c’est si vieux que ça. Quelques notes sonnent faux. Encore une fois, un malt trop dilué.

Note: ★★★★★