#288 • Kilkerran Work in Progress III

46% alc./vol.
Distillerie Glengyle, Campbeltown, Campbeltown, Écosse

Voici la suite de mon dernier article sur la distillerie Glengyle, accompagné de la troisième mouture de leur single malt vedette, le Kilkerran Work in Progress III.

Ayant beaucoup parlé de la distillerie elle-même la dernière fois, nous allons cette fois-ci plutôt tourner notre attention sur leur produit phare, le single malt Kilkerran.

Pourquoi Kilkerran, et non pas le nom de la distillerie? Et bien malheureusement Glengyle est une marque déjà employée pour un blend des Highlands et les droits n’ont pu être acquis. Le nom vient aussi du gaélique Ceann Loch Cille Chiarain, qui est le nom original du hameau fondé par Saint Kiéran de Saighir qui est aujourd’hui la ville de Campbeltown.

Pourquoi « Work in Progress »? À chaque année depuis 2009, la distillerie met en marché une mouture pas tout à fait mature de son single malt distillé en 2004, afin que les fans épicuriens puissent témoigner de son évolution. En 2011 nous avons eu droit à l’embouteillage d’aujourd’hui, agé de 7 ans. Le projet se terminera selon la distillerie en 2016, quand leur produit phare sera un Kilkerran 12 ans dans toute sa splendeur.

Comme le disait si bien autrefois l’acteur britannique Sir Alec Guinness de Cuffe, mieux connu sous les traits d’Obi-Wan Kenobi (1914-2000):

Au terme de sa longue marche, le contemplatif pourra dire, en regardant le chemin parcouru : dès le premier regard, dès le premier pas, Dieu était là, et je ne le savais pas.

Or pâle une coche plus foncée et riche que le Work in Progress II.

Nez:
Bien qu’il saute tout de même au nez dès le départ, l’arôme de new make est moins envahissant que dans l’édition précédente de ce malt en évolution. Une pincée de poivre blanc dans une vague d’orge juteuses se laisse entrevoir. Vanille, citron et pommes viennent subtilement couronner l’ensemble.

Bouche:
Vanille avec un soupçon de mélasse. Un côté floral et épicé se présente, marié à une propriété minérale et maritime qui auparavant n’apparaissait qu’en finale. Un peu de pin, un peu de miel, avec sel et poivre comme assaisonnements.

Finale:
Poivrée, herbeuse et encore une fois ici minérale. On dirait qu’elle essaie d’émuler certaines caractéristiques des whiskys d’Islay. Un peu sèche et amère.

Équilibre:
On dénote la progression, mais on n’a pas encore atteint le but. Lâchez pas, ça va finir par être bon!

Note: ★★★★★