#085 • Bruichladdich Octomore 05.169

59.5% alc./vol.
Distillerie Bruichladdich, Bruichladdich, Islay, Écosse

Merci beaucoup à Pierre-Luc pour avoir ramené d’outre-mer cette merveille tourbée à l’aspect aussi noir que la nuit elle-même. Navré, le tube de métal semble avoir eu la vie dure dans le transport car il est malheureusement un peu poqué.

Le Octomore est une expression de la distillerie Bruichladdich qui s’enorgueillit d’être la plus tourbée au monde. Le 5.1 est la cinquième génération de cette expression et affiche un taux de tourbe monumental de 169 PPM. Le PPM, Phenol Parts per Million, est une mesure du phénol dilué dans le spiritueux. Les notes phénoliques sont ce qui donne aux whiskys leur caractère fumé et tourbé, plus il y en a, plus ça goûte, plus ce n’est pas fait pour le débutant.

Oubliez toutes mes blagues de whiskys distillés au Mordor, ils ne sont rien comparés au Octomore, son taux de PPM jumelé à son emballage en font un whisky somptueusement sinistre.

Un jaune pâle témoigne de son 5 ans de vieillissement.

Nez:
Belle tourbe, iode, une promenade au Canadian Tire un samedi matin à l’ouverture. Des vagues d’eau de mer s’écrasent sur les murs. Un bon feu de tourbé d’herbe, de foin et de goudron.

Bouche:
Fumée. Explosion de tourbe. Fumée. Sucré. Fumée. Citron et fruits tropicaux tentent une percée. Mais les sombres nuages de fumée ne laissent rien s’échapper.

Finale:
On sent la puissance de l’alcool épicé et cendré descendre en douceur.

Équilibre:
Un symbole imposant de noirceur et de design épuré.

Note: ★★★★

#041 • Bruichladdich the Laddie Sixteen

46% alc./vol.
Distillerie Bruichladdich, Bruichladdich, Islay, Écosse

Désolé pour l’attente mais nous voici arrivés à la dernière expression de la soirée « Whiskies d’ici et d’ailleurs » du 12 mars au Club de Scotch Whisky de Québec. Il s’agit du photogénique Bruichladdich the Laddie Sixteen. Une de ses bouteilles fait d’ailleurs l’objet d’un concours photo Instagram lancé par la distillerie.

Le Laddie Sixteen est une expression, vous vous en douterez bien, de 16 ans d’âge faisant partie de leur gamme Classic Bruichladdich, beaucoup moins aggressive et tourbée que les Octomore et compagnie. On dit que c’est un whisky qui a vieilli dans des tonneaux de chêne blanc neufs venant des montagnes du Missouri. L’emballage de cet « Islay pour les gens qui n’aiment pas les Islay » est d’un vert hôpital opaque, ce qui me rappelle ces célèbres paroles de Louis Pasteur:

Là où le soleil entre, le médecin n’entre pas…

Nez:
Tourbe feutrée et retenue… Orge bien sentie, voile de bois fumé. Sherry et orange se dissimulent à l’arrière-plan. Un nez plutôt ninja.

Bouche:
Minéral. Caramel salé. Raisin, vanille, épices. Rappelle par moments un irlandais. Un petit côté salé fait surface de temps à autre en alternance avec un zeste de citron. Somme toute bien agréable.

Finale:
Puissante et chaude, épicée et salée, poivre et sel. Huileux à la fin.

Équilibre:
Un bon whisky pour le 5 à 7 du vendredi, il nous fait vite oublier les semaines plus difficiles. Simple, mais parfois on n’a pas besoin de compliquer les choses. Si le Duc délaissait le White Russian, c’est sûrement au Laddie Sixteen qu’il passerait.

Note: ★★★★★