#424 • Balblair 16 ans

46% alc./vol.
Distillerie Balblair, Edderton, Highlands, Écosse

On peut toujours compter sur nos amis de chez Québec Whisky quand vient le temps de goûter à un truc rare. je me suis vu offert une mini d’un whisky d’une des seules distilleries écossaises fonctionnant aujourd’hui exclusivement avec des millésimes au lieu d’énoncés d’âge, Balblair. Et bien voici un sample tellement rare et vieux qu’il s’agit d’un Balblair qui affiche justement un âge, 16 ans pour être plus précis.

Ce 16 ans était un des embouteillages les plus populaires de la distillerie avant que cette dernière passe aux édition millésimées. Maintenant devenu rare, il est difficile de le trouver de ce côté de l’atlantique, et encore là, son prix tourne autour de 300$ la bouteille.

Comme le disait si bien le juriste et homme politique anglais Nicholas Bacon (1510-1579) :

Il faut manger épicé, mais pas les deux en même temps…

Jambes excessivement larges sur une teinte à ce point ambrée qu’on pourrait l’appeler « True Scotch » sur la palette Sico.

Nez:
Miel et orge, céréale affirmée, épices et caramel écossais. Légère fumée. Il ne brille pas vraiment, mais je trouve ardu de le prendre en défaut.

Bouche:
Caramel et orge, cerise et vanille. Assez doux, résultat du maigre 40% d’alcool. Petit cuir qui nous indique qu’au moins une partie des fûts utilisés a dû contenir autrefois du xérès.

Finale:
Infime côté métallique qui est facile à balayer du revers pour laisser place à orge juteuse, miel, chêne, épices et raisin.

Équilibre:
Encore une ancienne édition regrettablement disparue.

Note: ★★★★★

#240 • Balblair 2002

46% alc./vol.
Distillerie Balblair, Edderton, Highlands, Écosse

Il y a un bout de temps, à une époque presque immémoriale, lors d’une soirée embrumée du Club de Scotch Whisky de Québec, je me suis vu offert un verre d’un malt d’une des seules distilleries écossaises fonctionnant exclusivement avec des millésimes plutôt qu’avec des énoncés d’âge, je parle ici d’un bon vieux Balblair 2002.

De sa fondation en 1790 jusqu’ici, tous les embouteillages de Balblair sont sélectionnés avec précision uniquement lorsqu’ils sont à leur summum, peu importe leur âge, pour que la seule donnée qui importe soit l’année de distillation, indépendamment du moment de l’embouteillage.

Le Balblair 2002 a été embouteillé en 2012, donc pas besoin d’être trop calé en mathématiques pour en deviner l’âge.

Comme le disait si bien le mathématicien, physicien et philosophe français René Descartes (1596-1650) :

Si l’esprit d’un homme s’égare, faites-lui étudier les mathématiques car dans les démonstrations, pour peu qu’il s’écarte, il sera obligé de recommencer.

Teint pâle. paille, foin, presque blanc.

Nez:
Frais et très floral, plein de vanille, chêne, caramel, citron et pommes vertes pas tout-à-fait mûres. Je sens une céréale, mais bizarrement plus proche du riz que d’autre chose. Un nez qui ne manque pas de variété, mais plutôt de finesse.

Bouche:
Vanille et jus de raisin blanc avec des notes de chêne plutôt prononcées nous inonde le palais. Légère vague d’agrumes et de bitters avec une touche de key lime pie qui part en force pour rapidement se faire oublier.

Finale:
Restants de chêne poussiéreux avec un arrière-goût un peu métallique. Trop amère et heureusement courte.

Équilibre:
Difficile. Nez trop discret, bouche trop affirmée. Construction solide, mais un essai assez douteux au niveau du raffinement.

Note: ★★★★★