#517 • Arran Sauternes Wine Cask Finish

50% alc./vol.
Distillerie Arran, Lochranza, Île d’Arran, Écosse

Deux Arran back-to-back, c’est une raison pour fêter!

Arran a mis de l’avant plusieurs efforts au cours des dernières années au niveau de l’affinage, voulant joindre les rangs des Glenmorangie de ce monde, pour réussir en faire une véritable marque de fabrique. Leur gamme des « Cask Finishes » est un grand témoignage de leur succès dans cette aventure.

Voici sans plus attendre un Arran affiné dans un fût du roi des vins-desserts, le sauternes…

Comme le disait si bien l’écrivain et auteur dramatique français Pierre-Jules Renard (1864-1910):

Quand un train passe sur une plaque tournante, les wagons ont l’air d’avoir le hoquet.

Assez pâle, mais tout de même avec une belle dorure digne de son fût.

Nez:
Malt grillé et bois gorgé de sauternes en puissance. Miel, frangipane aux amandes avec une touche de banane.

Bouche:
Miel et caramel brûlé déferlent avec un beau punch d’épices. Poids sur la langue plutôt faible, mais c’est une lacune que son taux d’alcool rattrape bien.

Finale:
Une fois la vague d’épices passée, on est tristement laissés sur une impression métallique, acide, rouillée. Bof.

Équilibre:
Sa finale lui coûte des points, mais dans l’ensemble c’est un bon cas finish. C’est juste qu’après avoir vu ce que les bons Glenmos réussissent à faire dans ce rayon, les attentes sont hautes. Ce n’est pas un Nectar d’Òr.

Note: ★★★★★

#499 • Arran 13 ans Private Cask SAQ

55.6% alc./vol.
Distillerie Arran, Lochranza, Île d’Arran, Écosse

On se gâte cet après-midi avec un whisky d’une autre époque, embouteillé exclusivement pour la SAQ, un Arran de 13 ans d’âge, distillé le 28 mai 2001 et embouteillé le 8 juillet 2014 du fût de sherry #2001/95. J’avais la bouteille 112 de 342.

Ce qui est malheureux, c’est que cet embouteillage est épuisé. Ce qui est encore plus malheureux, c’est que j’en parle quand même. Que voulez-vous, il faut bien que je finisse par publier toutes mes dégustations, si tard soit-il…

Par contre, une bonne nouvelle, vous pouvez probablement trouver un verre de ces whiskys disparus dans des bon bars à whisky de la région de Québec tels le Nelligan’s ou le Fou Aeliés… Plus récemment, Le Trèfle, dans Limoilou, propose aussi une belle carte de drams…

Comme le disait si bien le romancier, biographe, conteur et essayiste français Émile Salomon Wilhelm Herzog, mieux connu sous le pseudonyme André Maurois (1885-1967):

Le retard est la politesse des artistes…

Orangé roux et cuivré encore une fois rempli de promesses.

Nez:
Gonflé de multiples facettes, riche caramel, toffee, dulce de leche. Raisins, pruneaux et muscade. Sherry quelqu’un? Tabac à pipe.

Bouche:
Épices astringentes du xérès, encore un caramel onctueux, fruits rouges gorgés de jus, raisins secs, dattes, réglisse rouge et noire. Vraiment délicieux, avec un taux d’alcool qui rehausse admirablement le tout.

Finale:
Toutes les notes justes d’un sherry cask sont frappées, je me répète encore. Finale longue et sèche sur les accents classiques de la planche de chêne infusée de xérès.

Équilibre:
Excellent embouteillage, mais la question se pose, est-il trop cher? Son exclusivité à la SAQ ne change rien, mais son taux cask strength peut certainement valoir quelques dollars.

Note: ★★★★