#070 • Arran 10 ans

46% alc./vol.
Distillerie Arran, Lochranza, Île d’Arran, Écosse

Un gros merci à Pierre-Luc d’avoir traîné chez nous son Arran 10 pour égayer un des premiers barbecues de l’année.

Le Arran 10 ans est l’expression de base de la seule distillerie de l’île d’Arran, l’éponyme Distillerie Arran. La distillerie est l’une des plus jeunes en opération, sa fondation et mise en route datant de 1994.

Au fil des années, plus d’une cinquantaine de distilleries ont été en fonction sur l’île, certaines moins légales que d’autres. Lagg, la dernière distillerie légale a fermé ses portes en 1837. Il aura fallu plus de 150 ans pour que l’île d’Arran produise du whisky à nouveau. Comme l’aurait si bien dit le regretté Vincent Price en pareilles circonstances:

Les hommes disent que le temps passe. Le temps dit que le hommes passent…

D’un teint ambré très pâle, ce scotch ne demande qu’à être goûté.

Nez:
Fruits salés, pomme salée voire même pomme-cheddar. Jujubes frais.

Bouche:
Sel marin, noix salées. Le malt est plus faible que je ne l’aurais souhaité. Retour des fruits salés.

Finale:
Des vapeurs de vanille remontent. Canneberges roulées dans le beurre. Pas très long comme finale.

Équilibre:
Un whisky qui gagnerait à se calmer le ponpon sur les fruits pour laisser place aux céréales.

Note: ★★★★★

#039 • Icons of Arran: the Westie

46% alc./vol.
Distillerie Arran, Lochranza, Île d’Arran, Écosse

La Distillerie Arran est en vedette pour le quatrième whisky de la soirée « Whiskies d’ici et d’ailleurs » du 12 mars dernier au Club de Scotch Whisky de Québec. Fondée sur l’Île d’Arran en Écosse, elle a produit entre autres une série de quatre scotchs en édition limitée appelée Icons of Arran. La troisième expression de cette dernière est celle que nous avons dégusté, Arran the Westie.

Ce scotch a été nommé ainsi en l’honneur de Ruaraidh, le West Highland white terrier du gérant de la distillerie, qui selon la légende est le gardien du chai. Ça me rappelle un peu l’histoire de Hachikō, sauf que je suis certain que Richard Gere n’est pas gérant chez Arran.

L’expression a 12 ans d’âge, distillée en 1998, vieillie dans 22 fûts de sherry oloroso et embouteillée en 2011 à tirage limité de 6000 bouteilles. De par sa rareté on voudrait peut-être le garder pour une occasion spéciale, mais comme le disait si bien Maurice Duplessis pour stimuler l’économie:

On n’attache pas son chien avec des saucisses.

Nez:
Floral, orange, citron, très léger, éclipsé même. Un peu d’herbe, graines de lin, vanille. Je cherche le sherry mais il semble avoir décidé de choker le party. Une deuxième visite me fait sentir de la meringue et me rappelle quelque peu le Glenkinchie.

Bouche:
Ample et huileux, très sucré, raisins, tarte au citron et vanille. Chêne grillé et traces de fumée, suivi de chocolat et d’un mélange cannelle-muscade, à moins que ça ne soit de la cardamome? Fascinant.

Finale:
Épices et légère fumée pour commencer, puis s’efface relativement vite sur un fond d’amandes et de raisins secs.

Équilibre:
Très honnête mais tout se passe presque exclusivement dans la bouche. Le reste tombe malheureusement un tantinet à plat. Je cherche encore le sherry. Je soupçonne un second, voire même un troisième remplissage.

Note: ★★★★★