#255 • Arran Madeira Wine Cask Finish

50% alc./vol.
Distillerie Arran, Lochranza, Île d’Arran, Écosse

J’ai enfin le temps coucher sur papier ici mon évaluation d’une mini qui traînait depuis trop longtemps, près d’un an, dans ma boite à minis, le Arran Madeira Wine Cask Finish.

C’est une édition spéciale d’Arran qui, après avoir séjourné huit ans en barriques de bourbon, ont rallongé leur sommeil de dix mois en fûtailles de madère, ce vin fortifié à appellation d’origine contrôlée tel le porto, mais provenant de l’archipel portugais éponyme.

Comme le disait si bien ce célèbre proverbe portugais:

L’eau fait du bien, mais seulement celle qui contient du vin.

Ambre orangé et légèrement rosé, chair de citrouille.

Nez:
Fraises et épices du vin de madère nous accueillent à bras ouverts avec un voile de muscade. On poursuit sur eau de rose infusée au chêne et à la noix de coco.

Bouche:
Baies séchées, orange, amandes et gingembre. Sucre d’orge en puissance. J’ai tout de même l’impression que le taux d’alcool occulte peut-être certaines saveurs ici.

Finale:
Assez longue, ponctuée d’orange, de gingembre et de cannelle.

Équilibre:
Arran reste un superbe malt à la base, mais je ne peux m’empêcher de croire que cette finition spéciale aurait pu s’en tirer à 46, voire même à 43% d’alcool sans heurt, et ça l’aurait peut-être même amélioré.

Note: ★★★★★

#246 • Arran Port Cask Finish

50% alc./vol.
Distillerie Arran, Lochranza, Île d’Arran, Écosse

Je prends enfin le temps ici de compléter, après six mois, mon tour de la Whiskies of the World Expo de San Jose avec un truc qui à l’époque n’était pas disponible au Québec, le Arran Port Cask Finish.

Apparue sur le marché en 2010, cette expression est, comme son nom l’indique, affinée en fûts de porto. La durée de sa première maturation est d’environ huit ans et s’effectue en ex-barriques de bourbon. La portion suivante passée dans les fûtailles de porto varie d’une cuvée à l’autre, mais ne dépasse généralement pas les quelques mois.

La distillerie l’embouteille ensuite au taux respectable de 50% d’alcool. On peut donc jouer avec quelques gouttes d’eau à notre gré et il nous restera toujours une belle marge de manoeuvre.

Comme le disait si bien l’homme politique canadien et 20e lieutenant-gouverneur du Québec, l’honorable Onésime Gagnon (1888-1961) :

Greffez des plants de rosiers sur des plants de vigne, ça fera du vin rosé naturel.

Belle couleur de pêche rosée.

Nez:
Une douce tourbe lève le rideau sur herbe et malt, avec les accents délicats des fruits du porto.

Bouche:
Principalement fruité, avec des notes parsemées de vanille tourbée, de pêche et d’orange amère.

Finale:
Avec un restant de fumée amère et de fruits acides, c’est un peu ici qu’on commence à réaliser ses lacunes.

Équilibre:
On dirait que la tourbe fait ici office de vilain petit canard. Son exubérance nous en fait tristement oublier le porto. Demeure tout de même un excellent malt.

Note: ★★★★★