#393 • Forty Creek Barrel Select

40% alc./vol.
Forty Creek Distillery, Grimsby, Ontario, Canada.

Impossible de passer le 1er juillet sans parler d’un Canadian Whisky. Pour notre 150e anniversaire, quoi de mieux que le whisky canadien au rapport qualité-prix le plus débile, le Forty Creek Barrel Select!

L’ontarienne Forty Creek est l’enfant chéri du whisky maker John Hall. M.Hall a passé 22 ans à faire des vins de solide qualité dans la vallée du Niagara avant de fonder sa distillerie en 1992. Depuis, ce passionné nous offre des produits qui ébranlent et révolutionnent l’idée préconçue que l’on se faisait des whiskys canadiens en général.

Comme le disait si bien l’écrivain, dramaturge, polémiste et éditeur québécois Victor-Lévy Beaulieu (1945-):

Avant, je pesais cent-quarante. À c’t’heure, à rentre sans que je pèse…

Orange foncé brun-roux qui ne crée pas tant d’attentes que ça pour un whisky canadien.

Nez:
Orge, seigle et caramel brûlé. De puissants arômes doux et sucrés à la fois nous emmènent loin de ce à quoi on s’attend d’un Canadian Whisky. Vanille et chêne carbonisé, bonbons à la tire.

Bouche:
Sucré et riche à souhait. Seigle, raisins juteux, caramel, orge, tire de sucre Grandma.

Finale:
D’une belle longueur, elle nous offre épices, menthe, pomme de tire et une bonne grosse pointe de tarte au sucre et pacanes.

Équilibre:
Incroyablement surprenant. Avec des notes qui s’éloignent un peu d’un canadien traditionnel mais une âme de laquelle on peut être fiers. [Ça aurait été] une vraie honte de ne pas l’avoir en SAQ. Pour moins de 25$ en plus!

Note: ★★★★

#392 • Gordon & MacPhail Connoisseur’s Choice Arran 2000

46% alc./vol.
Distillerie Arran, Lochranza, Île d’Arran, Écosse

Aujourd’hui on retourne vers une de nos distilleries bien-aimées, la distillerie de l’île d’Arran, mais pas pour un embouteillage officiel, plutôt pour un de ceux de la collection Connoisseur’s Choice des indépendants Gordon & MacPhail, un Arran 2000.

Distillé en 2000 et embouteillé en 2013, c’est en fûts de bourbon que ce whisky a passé sa période de maturation.

Comme le disait si bien l’écrivain américain Howard Phillips Lovecraft (1890-1937):

Il y a des qualités vocales qui sont particulières aux hommes, et d’autres particulières aux bêtes. Or il est effrayant d’entendre l’une quand la source dont elle provient devrait produire l’autre…

Doré et léger tel un vin de glace liquoreux.

Nez:
Malt grillé et vanille. Quelque peu mielleux, quelque peu floral. N’offre pas un grand divertissement au nez. Semble ne pas coller avec le profil de la distillerie, quoiqu’il reste plaisant.

Bouche:
Beaucoup plus doux et sucré. Derrière un léger voile de fumée caoutchouteuse se cachent miel, poivre et cacao. Agréable, mais on détonne encore une fois de ce dont on s’attend d’Arran.

Finale:
Moyennement longue en surfant en douceur sur les notes précédentes, surtout celles de caoutchouc fumé et de poivre blanc.

Équilibre:
Je dois lui accorder ici quelques points pour le fait qu’il sait faire preuve de témérité en s’éloignant des caractéristiques typées de la distillerie tout en restant fort plaisant. Mais que voulez-vous, on aime ou on aime pas.

Note: ★★★★★