#104 • Dalmore 18 ans

43% alc./vol.
Distillerie Dalmore, Alness, Highlands, Écosse

Merci Pierre-Luc pour avoir partagé avec moi cette mignonne éprouvette de Dalmore 18 ans que tu as ramené d’Écosse. Elle provient d’un ensemble vendu à même la distillerie comprenant le 12 ans, le 18, le King Alexander III et un quatrième dont je ne me souviens plus.

Le Dalmore 18 ans est une expression qui a vieilli 14 ans en fûts de chêne américain, suivi de trois ans en barils de sherry Matusalem (un Oloroso de 30 ans), pour boucler la maturation avec une dernière année en futailles de sherry standard. Le site de critiques Proof66 le classe comme l’un des 20 meilleurs scotchs au monde.

Comme le marmonnait parfois dans sa barbe Alexander Matheson, le fondateur de la distillerie:

Aucune race ne peut prospérer si elle n’apprend qu’il y a autant de dignité à cultiver son champ qu’à composer un poème.

Sa couleur est d’un bronze tirant sur la ganache au caramel.

Nez:
Un sherry bien affirmé. Pelure d’orange survient au second plan avec des notes de toffee brûlé collé au fond du chaudron. Flan au caramel avec une touche de toast de pain au raisin brûlée.

Bouche:
Chaud et mielleux, très rond en bouche. Un peu de vanille, de pomme et d’orge, tranquillement remplacés par un pneu ramolli sur l’asphalte lors d’une chaude journée de juillet 1953.

Finale:
Caoutchouc chauffé et épices. Je me vois en train de mâcher de la gomme à la cannelle au centre-ville de Saint-Basile-le-Grand.

Équilibre:
Bien que ce ne soit pas nécessairement le premier auquel on pense, le Dalmore 18 reste un splendide choix pour accompagner un dessert passionnément sucré.

Note: ★★★★★

#103 • Buffalo Trace

45% alc./vol.
Distillerie Buffalo Trace, Frankfort, Kentucky, États-Unis

Le mois dernier pour la fête des pères, la SAQ offrait un rabais à l’achat de deux bouteilles de spiritueux. De plus, suite au tuyau de Frank Plamondon, j’ai été profiter d’un rabais de quatre beaux dollars sur ma bouteille de Buffalo Trace.

La fabrication de bourbon sur le site de la distillerie Buffalo Trace date de 1773. Plusieurs grands noms de l’histoire du whiskey américain y ont mis la main à la pâte, tels que George T. Stagg et Harrison Blanton. La distillerie Buffalo Trace produit d’ailleurs aujourd’hui, en plus de son expression éponyme, le Thomas H. Handy, le Blanton’s et le George T. Stagg, ce dernier ayant été nommé meilleur whiskey américain de 2012 et 2e meilleur whisky au monde de 2012 par Jim Murray, pour ne nommer que ceux-là.

L’expression Buffalo Trace a été lancée en 1999 et son mashbill est un mélange de maïs, de seigle et d’orge maltée. Elle est vieillie dans des tonneaux de chêne neufs avec l’intérieur préalablement grillé.

Fait insolite, bien que la distillerie possède plusieurs entrepôts beaucoup plus grands, elle possède aussi le plus petit entrepôt de barils de whisky au monde, qui ne peut contenir qu’un seul fût à la fois.

Comme le disait souvent à l’époque le grand chef Apache Chiricahua Geronimo (1829-1909):

Tiens-toi à sept pas de l’éléphant, à dix du buffle, à vingt d’une femme et à trente d’un homme ivre.

Orange foncé très automnal serait le meilleur descripteur coloré dont je peux l’affubler.

Nez:
Présence très assurrée au nez. Vanille et sirop d’érable. Une touche de poivre et de menthe. Maïs, toffee et fruits des champs viennent compléter le bouquet.

Bouche:
Crémeux et robuste tout à la fois. Caramel, vanille, érable, pointe de mélasse. La gorgée se termine sur des notes de cinq poivres et de cuir.

Finale:
Toutes les saveurs goûtées précédemment traînent longuement en bouche pour une final des plus chaudes et plaisantes.

Équilibre:
Pas le plus grandiose des bourbons, mais offre somme toute un rapport qualité-prix béton.

Note: ★★★★★