#117 • Three Ships Whisky 5 ans

43% alc./vol.
James Sedgwick Distillery, Wellington, Cap-Occidental, Afrique du Sud.

Whisky surprise! En guise d’apéro, le 13 août dernier au Club de Scotch Whisky de Québec, j’ai eu la chance de goûter une larme de Three Ships Whisky 5 ans, un blend de scotch et de, tenez-vous bien, whisky sud-africain.

La distillerie James Sedgwick, située sur le Cap-Occidental de l’Afrique du Sud, utilise pour faire son expression de base du Three Ships (il en existe d’autres, dont un single malt de 10 ans) un savant mélange de son whisky maison, et de whiskys de malt et de grain écossais, pour un résultat ayant cinq ans de maturation au minimum.

Bien que je n’ai pas été trop impressionné par cette bouteille en particulier, je serais quand même curieux d’essayer le reste de leur gamme.

Comme le disait si bien le bien-aimé Colonel Sanders, fondateur du Poulet Frit Kentucky:

Même le meilleur forgeron frappe quelques fois sur son pouce…

Le descriptif de couleur le plus approprié serait un genre de muscat plutôt roux.

Nez:
Un peu fade. Légère fumée, un peu de fruits, presque une impression de sherry. Difficile à cerner, peut-être parce qu’il ne s’y passe pas grand chose.

Bouche:
Doux et sucré au début, légère vanille rapidement remplacée par un goût de pneu chauffé ou de parfum cheap de chez La Baie. Touche de noix à la fin.

Finale:
Caoutchouc, légér caramel. Très décevante.

Équilibre:
Vraiment pas à se tirer dans les murs. Moins pire que le Rumskey, mais comme ce dernier, il y a des mélanges qu’il faut parfois éviter.

Note: ★★★★

#116 • Stalk & Barrel Single Malt Cask #2

61.3% alc./vol.
Still Waters Distillery, Concord, Ontario, Canada

Le dernier des whiskys canadiens que nous avons eu le bonheur de déguster le 13 août dernier au Club de Scotch Whisky de Québec est celui qui vient chauffer les fesses du Glen Breton, j’ai nommé le Stalk & Barrel Single Malt.

Jusqu’à maintenant le Glen Breton pouvait rester bien assis sur ses lauriers en tant que seul single malt canadien, mais il y a quelques mois les génies derrière la distillerie ontarienne Still Waters sont parvenus à changer la donne avec un tout nouveau whisky. La distillerie existe depuis plusieurs années et ses propriétaires-artisans Barry Bernstein et Barry Stein (pas mêlant d’abord) ont payé les comptes avec leur blend 1+11 et de la vodka pendant qu’ils nous mijotaient cette arme secrète.

Seulement en tirage limité de 4 tonneaux, les deux premiers étant embouteillés cask strength à 63.1% et les deux derniers dilués à 46%, ces embouteillages ne sont qu’un avant-goût des choses que nous préparent les Barrys afin que la flamme ne s’éteigne pas. Ce que nous avons goûté ici est un embouteillage du fût #2.

Comme le disait si bien Zachary Richard quand les oreilles indiscrètes n’étaient pas autour:

La bonne foi est une vertu essentiellement laïque, qui remplace la foi tout court…

Il affiche un bel or pâle digne des plus grands single malts…

Nez:
Fruits légèrement fumés, orge, biscuits maison, cassonade, crème brûlée. Jeune whisky.

Bouche:
Orge juteuse plein la geule. Épices, cerises et fumée. On prend grand plaisir à baigner dans son taux d’alcool démesuré.

Finale:
Pas très longue mais donc bien savoureuse. Comme l’a déjà dit une fois le brillant généticien Eldon Tyrell:

Chaque fois qu’une lumière brûle deux fois plus, elle brille deux fois moins longtemps. Et vous avez brûlé on ne peut plus brillament…

Équilibre:
Je dois avoué être plutôt épaté. Un peu jeune mais très prometteur.

Note: ★★★★★