#196 • Chichibu The First – Ichiro’s Malt

61.8% alc./vol.
Distillerie Chichibu, Chichibu Shi, Saitama, Japon

Une autre mini d’anniversaire qui mérite un merci à Pat est la suivante, le Chichibu The First – Ichiro’s Malt, distillé en 2008 et embouteillé en 2011 au nombre limité de 7400 bouteilles. Nous goûtons aujourd’hui à la 446e.

La distillerie Chichibu est la plus jeune distillerie du Japon, elle fut fondée par Ichiro Akuto en 2007 après la fermeture de la distillerie Hanyu, fondée par son grand-père en 1946 et fermée en 2000. C’était la première à voir le jour au pays depuis le milieu des années 70. Le fondateur fit bénir les terres avant la construction par un prêtre Shinto, et la production de whisky commença en 2008.

Le Chichibu The First est, comme l’indique son nom, la première édition des embouteillages officiels de la distillerie. Vieiilie en fûts de bourbon pendant trois ans, cette expression titre à un puissant 61.8% d’alcool.

Comme le disait si bien et si souvent « le Barbe-Bleue de Gambais », le célèbre tueur en série et criminel français Henri Désiré Landru (1869-1922) :

Adam n’a pas été seulement le premier homme. Il a été le premier cocu.

Reativement pâle, et vu qu’il n’est pas tourbé, on se dit soit il est jeune, soit il a vieilli en fûts de bourbon.

Nez:
Une fois que l’on parvient à passer au-delà d’un petit côté spiritueux, une céréale maltée se révèle, accompagnée de beurre, de mélasse « new make », de vanille, de caramel et même d’une touche de purée de pommes.

Bouche:
Voile de caramel salé, suivi de fleurs, d’herbe, de poivre et de malt.

Finale:
Longue, épicée et sucrée. On croirait finir sur une fleur de cerisier. Honnêtement je m’attendais à une sensation plus forte au niveau alcool.

Équilibre:
À siroter doucement en automne-hiver. Son taux d’alcool je dirais a tendance à « fesser en simonaque ». Très jeune, mais une expression avec tout qu’un potentiel. À surveiller.

Note: ★★★★★

#191 • Nikka Yoichi 10 ans

45% alc./vol.
Distillerie Nikka, Yoichi, Hokkaidō et Aoba-ku, Sendai, Préfecture Miyagi, Japon

Le chant du cygne de Nikka lors de la soirée japonaise du 25 février dernier au Club de Scotch Whisky de Québec ne pouvait être que le single malt le plus populaire de la distillerie, encensée de bien des critiques, le Nikka Yoichi 10 ans.

Ce malt très affirmé provient de l’âme de Nikka, sa première distillerie, Yoichi. Située sur l’île septentrionale d’Hokkaidō, Yoichi est le berceau de tout ce que représente Nikka, autant dans ses façons de faire traditionnelles que dans son produit qui n’a rien à envier aux grandes distilleries du Royaume-Uni, et qui ne cesse d’épater le reste du globe.

Comme disait si bien le designer japonais de jeux vidéo et père spirituel de Mario, Shigeru Miyamoto :

La maturité de l’homme, c’est d’avoir retrouvé le sérieux qu’on avait au jeu quand on était enfant.

Coloris orange ambré absolu. Selon la palette Sico, je dirais à mi-chemin entre Floraison de Beijing et Soleil du Désert.

Nez:
Son orge parfumée rappelle le Speyside. Un complexe assemblage s’offre ici à nos narines. Bonne base de vanille et de terre humide. Herbe et céréale à peine sucrée. Pin, voire même le crayon de bois fraîchement aiguisé, sans oublier la fleur que notre inconscient appellerait sakura, vu la provenance de cette expression.

Bouche:
La canne à sucre, le caramel, la vanille, l’herbe, le bois et les épices sont orchestrés solidement par une pointe de fumée.

Finale:
Les épices astringentes du sherry font leur entrée en scène enveloppées de fumée de bois. Belle construction.

Équilibre:
Presqu’un Yamazaki. Structure et complexité à se tirer dans les murs pour un japonais.

Note: ★★★★