#128 • Crown Royal Reserve

40% alc./vol.
Distillerie Crown Royal, Gimli, Manitoba, Canada

Bien qu’elle soit disponible par chez nous en embouteillage plein format, j’ai quand même flanché pour probablement une des meilleures expressions de la distillerie, le Crown Royal Reserve, l’attrait des mignonnettes étant toujours aussi irrésistible.

Anciennement appelé le Crown Royal Special Reserve, c’est un blend qui a vu le jour en 1992. Il est le résultat d’un assemblage de précision et de grande qualité. Les meilleurs whiskys sont choisis et mis de côté pour subir un vieillissement prolongé. Ensuite le master blender les combine pour un résultat ma foi supérieur. La distillerie a retiré le Special en 2008 et on l’appelle maintenant juste Crown Royal Reserve. Ça reste pourtant le même whisky.

On dit que c’est le whisky officiel du Wabatong Lodge, un camp ontarien qui longe la ligne du Canadian Pacific et qui accueille les pêcheurs pour le lac Wabatongushi, sans oublier les explorateurs pour la ville fantôme de Lochalsh.

Comme le disait si bien le grand comédien Bill Murray:

Les citations sont les pilotis de l’écrivain fantôme ; sans elles, il s’enfoncerait doucement dans le néant.

D’un cuivre brun qui n’est pas sans sans rappeler le sirop d’érable ou notre bonne vieille cenne noire en voie de disparition.

Nez:
Un nez typiquement Crown Royal, mais avec un p’tit extra. Vanille, dattes, pin, fleurs, figues et crème caramel.

Bouche:
Miel, douces épices et potpourri. Vent de rye et d’amandes au chocolat. Impression de fraîcheur.

Finale:
Sèche et douce avec des notes d’épices, de cèdre, d’herbe, de menthe et de seigle.

Équilibre:
Splendide assemblage canadien haut-de-gamme. De loin supérieur au Crown Royal original. Souverain, pour utiliser le vocabulaire de Jean-Luc Brassard.

Note: ★★★★★

#116 • Stalk & Barrel Single Malt Cask #2

61.3% alc./vol.
Still Waters Distillery, Concord, Ontario, Canada

Le dernier des whiskys canadiens que nous avons eu le bonheur de déguster le 13 août dernier au Club de Scotch Whisky de Québec est celui qui vient chauffer les fesses du Glen Breton, j’ai nommé le Stalk & Barrel Single Malt.

Jusqu’à maintenant le Glen Breton pouvait rester bien assis sur ses lauriers en tant que seul single malt canadien, mais il y a quelques mois les génies derrière la distillerie ontarienne Still Waters sont parvenus à changer la donne avec un tout nouveau whisky. La distillerie existe depuis plusieurs années et ses propriétaires-artisans Barry Bernstein et Barry Stein (pas mêlant d’abord) ont payé les comptes avec leur blend 1+11 et de la vodka pendant qu’ils nous mijotaient cette arme secrète.

Seulement en tirage limité de 4 tonneaux, les deux premiers étant embouteillés cask strength à 63.1% et les deux derniers dilués à 46%, ces embouteillages ne sont qu’un avant-goût des choses que nous préparent les Barrys afin que la flamme ne s’éteigne pas. Ce que nous avons goûté ici est un embouteillage du fût #2.

Comme le disait si bien Zachary Richard quand les oreilles indiscrètes n’étaient pas autour:

La bonne foi est une vertu essentiellement laïque, qui remplace la foi tout court…

Il affiche un bel or pâle digne des plus grands single malts…

Nez:
Fruits légèrement fumés, orge, biscuits maison, cassonade, crème brûlée. Jeune whisky.

Bouche:
Orge juteuse plein la geule. Épices, cerises et fumée. On prend grand plaisir à baigner dans son taux d’alcool démesuré.

Finale:
Pas très longue mais donc bien savoureuse. Comme l’a déjà dit une fois le brillant généticien Eldon Tyrell:

Chaque fois qu’une lumière brûle deux fois plus, elle brille deux fois moins longtemps. Et vous avez brûlé on ne peut plus brillament…

Équilibre:
Je dois avoué être plutôt épaté. Un peu jeune mais très prometteur.

Note: ★★★★★