#114 • WhistlePig Straight Rye

50% alc./vol.
WhistlePig Farm, Shoreham, Vermont, États-Unis

Vermont? États-Unis? Mais coudonc, est-ce bien un whisky canadien? C’était pas une soirée canadienne le 13 août dernier au Club de Scotch Whisky de Québec?

Mais oui, ne vous en faites pas. Bien qu’il soit embouteillé au Vermont pour une clientèle largement américaine, mon coup de coeur de la soirée, le WhistlePig 100% Straight Rye, est bel et bien distillé au Canada avec du seigle cultivé à 100% au Canada.

Le propriétaire de la ferme où se déroule l’embouteillage, un curieux homme d’affaires américain du nom de Raj Bhakta, qui a aussi déjà participé à l’émission de Donald Trump The Apprentice, espère un jour y produire du seigle biologique de meilleure qualité que celui qu’on retrouve chez nous.

Mais comme disait Akiro le magicien, fidèle ami de Conan le Déstructeur:

Ceci… est une autre histoire…

Son apperence dorée plutôt neutre au départ devient un peu plus bronzée une fois le verre levé à la lumière.

Nez:
Fond de vanille-caramel. Guimauve grillée. Chocolat After-Eight. Frangipane, cidre de pommes, canne de Noël, muscade, chêne, wow…

Bouche:
Seigle épicé et savonneux, douce vanille, tarte aux pommes, tabac en feuilles et fruits au sirop.

Finale:
Cuir tanné et feuille de tabac. Légèrement fumée et sucrée.

Équilibre:
Complexité époustouflante pour un whisky canadien. Au titre de whisky de Noël par excellence, il déclasse le Redbreast, si seulement il était un peu plus disponible au Québec…

Note: ★★★★

#113 • Pike Creek 10 ans

40% alc./vol.
Corby Distilleries, Windsor, Ontario, Canada

Le whisky qui survient en cinquième lieu à cette soirée spéciale canadienne du Club de Scotch Whisky de Québec est une recette oubliée ramenée à la vie par les artisans de chez Hiram Walker, j’ai nommé le Pike Creek 10 ans.

Le Pike Creek, son nom provenant du voisinage où se situent les entrepôts où il vieillit, est un assemblage de luxe créé dans les années 90 par la distillerie Hiram Walker afin de rejoindre un public plus huppé. Après quelques années de gloire il fût rapidement oublié, mais après quelques changements de propriétaire, la distillerie est prête à faire revivre cette expression canadienne hors-du-commun.

Dix ans de maturation dans des fûts de chêne neufs suivi d’une période d’affinage en barriques de porto confèrent à ce whisky artisanal ontarien un caractère particulier qui n’a rien à envier à certains single malts écossais.

Comme l’a si bien dit une fois l’astronaute canadien Chris Hadfield:

Au départ de Göcek ou Bodrum, les eaux limpides et calmes de la côte lycienne mènent de ruines byzantines à des criques bordées de pins et d’oliviers.

Très brun et roux comme robe, signe distinctif de son affinage particulier.

Nez:
Vanille, crème, rye, fruits et caramel. A tendance à me rappeler le Canadian Club Sherry Cask, mais avec un peu plus de finesse.

Bouche:
Abricot marqué. Vanille, petits fruits, dattes et pruneaux séchés. Le porto chapeaute le tout avec une présence tentaculaire.

Finale:
Les épices du rye nous gardent avec eux un bon petit bout.

Équilibre:
Expression plus que raisonnable pour le prix, avec en plus une finition en barils de porto qui apporte à mon avis un peu plus de plaisir à la fête.

Note: ★★★★★