#071 • Tyrconnell

40% alc./vol.
Distillerie Cooley, Riverstown, Irlande

Un autre candidat de choix pour contribuer à la base de la pyramide, le peu dispendieux mais non moins délicieux Tyrconnell.

Avant d’appartenir à la distillerie Cooley, la marque Tyrconnell était aux mains de la distillerie Watt, fondée en 1762. Ancrée dans la tradition, cette dernière avait un amour des chevaux de course et produisait un whisky de qualité supérieure. En 1876, le cheval des propriétaires, nommé Tyrconnell, surmonta des probabilités de 100 contre 1 et termina premier lors du National Produce Stakes, une course célèbre à l’époque.

Cet évènement a motivé la distillerie Watt à créer un whisky commémoratif pour l’occasion. Le fameux étalon adorne encore aujourd’hui l’étiquette de la bouteille. Outre l’expression de base dont je vous parle aujourd’hui, ils produisent également trois whiskys de dix ans affinés dans des fûts particuliers tels le porto, le sherry et le madère. La finition en tonneaux de madère a d’ailleurs été encensée par la critique et a été nommée « Whisky irlandais de l’année » par le réputé Jim Murray dans sa Whisky Bible 2008.

En parlant de Jim Murray, voici ce qu’il en a dit la dernière fois qu’il est passé prendre un café chez nous:

Un moustique peut piquer et faire se cabrer un cheval, mais l’un demeure un insecte et l’autre est toujours un cheval…

Nez:
Agrumes, pommes, épices, cidre. Pas de biscuits de Noël à l’irlandaise.

Bouche:
Miel, vanille, touche de citron. Déception par rapport au nez.

Finale:
Courte avec une petite acidité plaisante. Agrumes et épices.

Équilibre:
Doux et citronné dans son ensemble. Son petit côté que je qualifierais de « féminin » se prête bien aux premières dégustations. Idéal pour débuter l’exploration des single malts irlandais.

Note: ★★★★★

#042 • Bushmills Black Bush

40% alc./vol.
Old Bushmills Distillery, Bushmills, Irlande

En l’honneur de la Saint-Patrick, le 17 mars 2013 eut lieu un évènement plutôt insolite, un flash mob blog. Un whisky, irlandais bien sûr, a été choisi et tous ceux qui participaient devaient, à l’instar d’un flash mob, publier un article sur celui-ci en même temps. Le whisky en question était le Bushmills Black Bush, choisi pour sa présence mondiale, autant au niveau de sa disponibilité que de son prix…

Mais pas en SAQ !!!

C’est hier en arrêtant prendre un verre au pub irlandais The Dubliner, sur la 24e à San Francisco (tant qu’à être péteux, soyons-le pour vrai), que j’ai vu la bouteille de Black Bush. Les plus frustrés et aigris vont oser me citer Robert Borden et me dire:

Il est trop tard pour serrer les fesses quand on a fait au lit…

À ces gens là je réponds par ces paroles de William Lyon Mackenzie King:

Il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Voici donc ma contribution tardive au flash mob blog de la Saint-Patrick, mes notes de dégustation sur le Bushmills Black Bush.

Nez:
Fruits confits, vanille, un tantinet de fumée. Violette ou lilas? Un deuxième nez lève le rideau sur un peu de verdurette et d’herbe fraiche.

Bouche:
Remarquablement doux. La proportion plus élevée d’orge domine sur un agrément de chêne à peine vanillé. Un whisky plutôt facile d’approche mais qui sait nous prendre à son jeu.

Finale:
Épices frivoles. Pastilles mentholées et fruitées. Un petit 5 à 7 avec de la musique lounge dans ma bouche.

Équilibre:
Un bon rapport qualité-prix qui devrait à mon avis avoir sa place en SAQ. Dommage.

Note: ★★★★★