#450 • Poit Dhubh 12 ans

43% alc./vol.
Pràban na Linne, Eilean Iarmain, Île de Skye, Écosse.

Aujourd’hui un p’tit blend provenant de la même gang qui nous fournit un des tops de la qualité/prix en SAQ (Té Bheag), le tout aussi imprononçable Poit Dhubh 12 ans.

En fait on le prononce « Potch Goo »…

Poit Dhubh en gaélique signifie « Black Pot », un nom qui était donné aux alambics illégaux à l’époque. En Écosse, les alambics illicites seraient traditionnellement perçus comme étant la source de quelques-uns des whiskys les plus encensés au monde. Ce 12 ans est un blend vieilli en fûts de xérès, question de contrebalancer un peu la légère tourbe qui s’y retrouve.

Comme le disait si bien mon bon chummy le cardinal Léger (1904-1991) à sa servante:

Les ouvrières portant des pulls trop larges doivent faire attention aux machines ; celles qui portent des pulls très collants doivent faire attention aux machinistes.

Un brin plus foncé que le 8 ans, mais semble moins trouble.

Nez:
Doux, sucré et fruité. Ce nuage de quasi-sherry cache bien un petit côté tourbé très timide et chétif. Les céréales sont en retrait et offrent une ambiance moins festive.

Bouche:
Texture plus sirupeuse et douce mais aussi moins goûteuse. Fruits confits, miel, épices et bois. Peu ou pas de fumée.

Finale:
Une mince boucane laisse la scène aux épices boisées. Le peu de tourbe semblait inquiétant mais en fin de compte il ne nous manque pas. Un peu plus de complexité ne serait pas de trop par contre.

Équilibre:
Meilleur que le 8 ans, mais encore une fois son prix n’en vaut pas la chandelle. Il y a trop de single malts exceptionnels sous la barre des 100$ sur le marché pour porter trop attention à ce blend.

Note: ★★★★★

#444 • Douglas Laing Timorous Beastie

46.8% alc./vol.
Douglas Laing, Glasgow, Lowlands, Écosse.

Un beau petit blend des Highlands pour égayer ce jeudi…

Douglas Laing & Co est un embouteilleur indépendant fondé en 1948 à Glasgow qui produit des expressions reconnues telles que Clan Denny, Provenance, Old Particular et Big Peat.

Le laissez pas le petit mulot sur la bouteille vous faire croire que ce whisky n’est pas à la hauteur. Le contenu de cette dernière est composé entre autres de single malts tels Dalmore, Glen Garioch, Glengoyne et bien plus. Son nom est un clin d’oeil à la poésie de Robbie Burns.

Comme le disait si bien le premier sociologue québécois, Léon Gérin (1863-1951):

Peu importe que le chat soit gris ou noir pourvu qu’il attrape les souris.

Doré très jaune avec des jambes plutôt lentes à démarrer.

Nez:
Beau blend de céréales fruitées, avec l’impression qu’un petit sherry cask se cache à quelque part dans l’assemblage. Fruits rouges et sucre brun à fond.

Bouche:
Encore très sucré et fruité, avec quelques notes timides de dattes, d’épices et de chêne. Intéressant mais sans toutefois cogner un circuit. Petit cuir.

Finale:
Les épices, surtout le poivre enflammé, prennent l’avant-scène, et nous laissent sur une planche de chêne humide et légèrement amère.

Équilibre:
C’est rare que je dis cela, mais peut-être qu’un taux d’alcool un brin inférieur aurait un peu calmé la bête et offert une finale moins violente.

Note: ★★★★★