# 467 • Game of Thrones Johnnie Walker White Walker

Johnnie Walker White Walker

41.7% alc./vol.
Groupe Diageo, Kilmarnock, Ayrshire, Écosse

Wow, il y a au moins cinq ou six ans que je n’ai pas eu la chance de reviewer une gamme complète de whiskys avant même leur sortie en SAQ, la dernière fois étant la controversée 1824 Collection de Macallan (vous savez, les whiskys avec des noms de danseuses).

Et bien attention, avec la sortie imminente de la toute dernière saison de la populaire série Game of Thrones (si vous ne savez pas ce qu’est cette série je vous invite à sortir de sous votre roche et de vous mettre à jour, merci.), le géant Diageo a réussi un beau coup de marketing avec son empire de distillation. Ils ont jumelé plusieurs expressions de distilleries différentes aux principales maisons et/ou factions de la série médiévale fantastique, donc après les vins Game of Thrones, voici la collection de single malts de Game of Thrones!

Cette série ne sort en SAQ qu’à la fin du mois (à l’exception de la présente expression, disponible uniquement en succursale, faites vite!), mais grâce à l’organisation de Québec Whisky ainsi qu’un bon coup de pouce de La Centrale Scotch Whisky, nous avons goûté et nous vous présentons en primeur nos notes de dégustation sur cette série spéciale, histoire de savoir sur quels embouteillages vous garrocher lors de leur mise en vente.

Je voudrais commencer avec un petit blend pour nous ouvrir l’appétit, le White Walker de Johnnie Walker. Représentant le fléau qui guette Westeros en entier, le White Walker est un whisky qui, en plus d’être embouteillé à 41.7% d’alcool, doit en principe selon Johnnie Walker être servi glacé, à l’instar des viles créatures qu’il symbolise.

Comme le disait si bien Stannis Baratheon lui-même, quand la mélancolie le prenait:

Demons made of snow and ice and cold. The ancient enemy. The only enemy that matters.

Étant donné le thème de cet embouteillage et la recommandation de Diageo, j’ai décidé d’y goûter aussi, blasphème, sur glace.

Nez:
Crème anglaise et fruits rouges. Vanille et léger caoutchouc. Rappelle le Red Label ou bien le Adventurer par moments. Caramel chauffé et acétone. Par la suite, le froid semble rendre certains arômes muets, pour ne garder que le caramel et les fruits.

Bouche:
Arrivée en bouche très timide, avec une des textures les plus décevantes. Par contre d’agréables saveurs sont au rendez-vous. Cannelle, vanille, caramel, fruits rouges et tout petit vent de tourbe. Ci ce n’était de ce dernier trait, on pourrait même croire à un canadian whisky. Je l’aime mieux au froid, les saveurs se développant tout doucement au fur et à mesure que le whisky se réchauffe en bouche.

Finale:
L’alcool et l’acétone sont les uniques notes qui demeurent au début, pour heureusement laisser place au chêne, aux épices et au caramel. Une fois pris froid ou sur glace, la basse température a tendance à tuer les mauvais traits du blend.

Équilibre:
Qui l’eut cru? Ce whisky doit effectivement se boire froid. Bon bin ma bouteille s’en va dans le congélateur. Dommage car c’est une belle bouteille à exposer, quoique son étiquette, comme certains jouets de notre enfance ou bien une canette de Coors Light, réagit de façon « cool » aux changements de température.

Note: ★★★★★

#463 • Johnnie Walker Explorer’s Club – The Adventurer

40% alc./vol.
Groupe Diageo, Kilmarnock, Ayrshire, Écosse

Johnnie Walker a mis en marché en 2015 une collection thématique exclusive aux grands voyageurs des boutique hors-taxes. La collection Explorer’s Club comprend quatre embouteillages, dont celui d’aujourd’hui, un hommage aux marchés d’épices sur les vieilles routes mercantiles traversant l’Inde et la Chine empruntées par les premiers ambassadeurs des whiskys de John Walker & Sons, le Johnnie Walker Explorer’s Club – The Adventurer.

Comme le disait si bien l’acteur japonais Mako Iwamatsu (1933-2006):

Entre l’époque où les océans ont englouti l’Atlantide et l’avènement des fils d’Arius, il y eut une période de l’histoire fort peu connue dans laquelle vécut Conan, destiné à poser la couronne d’Aquilonia, ornée de pierres précieuses, sur un front troublé. C’est moi, son chroniqueur, qui seul peut raconter son épopée. Laissez-moi vous narrer ces jours de grandes aventures.

Ambré plutôt décoloré avec de minuscules jambes.

Nez:
Un vent de colle à bois assez agressif rappelant le Red Label nous assaille dès le départ. Un soupçon de miel et de grain vient joyeusement nous titiller les sens. Caramel, vanille et fruits rouges.

Bouche:
Grain et vanille, miel et poivre rose. Bonbons sucrés avec la plus timide et infime des fumées. Texture assez plate.

Finale:
Courte et légèrement fumée. Reste de fruits sucrés qui se sauve en courant.

Équilibre:
De son goût à son emballage, il fait beaucoup trop penser à un Red Label pour le marché Duty-Free. Honnêtement, il lui est quand même au moins un brin supérieur.

Note: ★★★★★