La première fin de semaine de décembre. Dans mon livre à moi, c’est la fin de semaine où on monte le sapin et les décorations. La fin de semaine parfaite pour lancer ce petit guide qui saura je l’espère éclairer votre lanterne alors que les journées continuent à raccourcir.
Vous êtes dans l’impasse quand vient le moment de choisir le parfait scotch single malt pour une personne chère en ces temps de réjouissances?
Vous vous retrouvez toujours à procrastiner jusqu’à 5 minutes avant la fermeture le 24 décembre et à demander conseil à un commis de la SAQ qui n’a pas toujours le temps et qui lui aussi veut retrouver sa famille au plus sacrant?
Booyah! BLOGUEDEWHISKY.COM vous offre la solution. Un petit guide pratique et structuré comprenant neuf single malts triés sur le volet, pour tous les goûts et tous les budgets.
Comme le disait si bien Saint-Nicolas lui-même :
Il y a quatre âges dans la vie de l’homme : – celui où il croit au père Noël ; – celui où il ne croit plus au père Noël ; – celui où il est le père Noël ; – celui où il ressemble au père Noël.
Je me suis permis de grossièrement diviser les grandes saveurs en trois catégories, et de diviser chacune en trois plateaux budgétaires, afin de faciliter le plus possible le magasinage festif pour les moins péteux d’entre nous. Le beau tableau digne d’un dépliant de la SAQ que j’ai fait ci-dessus permet de se faire une idée en un bref coup d’oeil, mais pour les plus aventuriers je recommande la lecture du reste de cet érudit article.
Doux et Sucré
Budget plus modeste
Ah, ce bon vieux Glenlivet. Reste un incontournable absolu pour une entrée dans le monde des single malts. Bien qu’à force de voyager dans cette contrée on peut croire que ce malt perd de sa virilité, il faut se mettre à la place du néophyte et se fermer les yeux. Quand avez-vous pris un Glenlivet 12 pour la première fois? C’était quelque chose, avouez-le. Bref, un crowd-pleaser qui pourra toujours remplir à merveille le rôle de whisky de semaine ou de sauteux de champignons.
47.75 $ – SAQ 00021097
Budget moins modeste
Et hop, on monte dans les ligues majeures. Un des fleurons des Highlands, Glenmorangie reste une valeur sûre d’orge, de fleurs et de miel où que vous soyez dans le monde. Si vous êtes dans un établissement miteux au fin fond de l’Estonie et que vous voyez une bouteille de Glenmo Original au-dessus du bar, vous savez immédiatement que ça pourrait être pire. Le premier pas dans l’aura d’une des distilleries les plus estimées au monde.
64.25 $ – SAQ 11948868
Budget de péteux
Deux mots : Pas Rapport. C’est tellement divin, ça n’a pas rapport. Bien qu’il comporte des éléments qui pourraient le rendre éligible à d’autres catégories que celle de doux et sucré, le Highland Park 18 est tellement bien équilibré que ses subtilités viendront séduire n’importe qui, et ce de façon über-déconcertante. Un must pour tout être qui se croit humain.
149.50 $ – SAQ 10224286
Fruité et Boisé
Budget plus modeste
Bien que dans ma tête, quand on me dit fruité et boisé, je penche tout de suite vers les whiskys vieillis ou affinées en fûts de sherry. Ce n’est pourtant pas le cas du Jura 10. Qu’à cela ne tienne, Il nous tient en haleine avec son côté massif de plancher de bois franc, supporté à merveille par un petit côté miel et citron. Bref c’est un solide compétiteur pour cet éventail de prix.
50.00 $ – SAQ 00512814
Budget moins modeste
Hep boy, le Glendronach 15 ans Moscatel Finish n’est pas lui non plus un produit du vieillissement en fûtailles de sherry, mais on s’en rapproche quand même. Un séjour principal en fûts de bourbon suivi d’une finition en barriques de vin de muscat. J’ai toujours dans ce scotch eu de la difficulté à trouver l’influence du muscat, mais je me dis aujourd’hui que c’est probablement ce que je prenais pour du xérès. Au finish, ha ha, un excellent choix encore une fois pour représenter cette section du spectre.
90.75 $ – SAQ 11543764
Budget de péteux
Ah, enfin une vraie bombe de sherry. Beaucoup ont rouspété quand Macallan a fait un virage vers la couleur plutôt que les millésimes et les énoncés d’âge, mais je vous répète qu’il faut faire confiance. Pas à n’importe qui, à une des plus grandioses distilleries de l’Écosse, faire confiance à Macallan. Le Sienna ne nous déçoit pas une seconde. Son ampleur riche de noix et de miel, couplée à ses notes de fruits et d’épices saura plaire au plus fin connaisseur. On se ferme les yeux et c’est pratiquement comme si on se retrouvait aux Easter Elchies…
174.75 $ – SAQ 12051420
Corsé et Fumé
Budget plus modeste
Beau compétiteur pour l’éntrée de gamme des Islay, il a l’avantage d’être offert aussi en SAQ en format 375ml, si le récipiendaire est moins cher dans votre coeur ou si la crise économique vous frappe un peu plus durement (32.50 $ – 00514463). Bien que l’habitué aimera toujours s’y retrouver comme dans de bonnes vieilles pantoufles, il reste un must pour celui ou celle qui veut commencer à découvrir le mystérieux et fascinant univers de l’Islay.
56.50 $ – SAQ 00330803
Budget moins modeste
Quarter Cask, des barriques qui font le quart de celles plein format. Plus de paroi en contact avec plus de whisky. Apporte une dimension unique à un des malts au caractère le plus unique de l’Islay. Tourbe et fumée en puissance jumelés à du beurre et de la cassonade. Comme j’aime si bien le dire, un malt souverain à avoir impérativement en tout temps dans son armoire à whisky.
67.50 $ – SAQ 10999938
Budget de péteux
Uigeadail, la grande dame de l’Islay. Nommé ainsi en l’honneur de la source qui alimente la distillerie, le Ardbeg Uigeadail est probablement l’expression la plus féminine de la gamme. Ce scotch marie avec brio fumée et miel, chocolat et pruneaux ainsi que tourbe et raisins secs. Ce scotch aime nous surprendre à chaque détour. Un caractère fougueux croisé avec une douceur sublime. Comme le disait si souvent le gars dans la publicité du tsoureux Secret :
Assez fort pour un homme, mais conçu pour une femme…
147.50 $ – SAQ 11156318