13 scotchs à offrir pour Noël

On est sur le point de sortir de la première fin de semaine de décembre et c’est traditionnellement, du moins par chez nous, celle où l’on monte le sapin et les décorations. C’est aussi le moment où il faut commencer à garder l’oeil ouvert afin d’amasser les présents nécessaires au réveillon.

Votre saoulon favori serait sûrement comblé avec un scotch de qualité, mais vos connaissances limitées et l’embarras du choix vous mettent des bâtons dans les roues?

Vous voulez demander conseil à un aimable conseiller de votre SAQ locale, mais comme 99% de ses collègues en ces temps de réjouissances, il connaît bien mieux le vino que le malt?

BLOGUEDEWHISKY.COM vous présente donc juste à point ce petit guide pratique et structuré comprenant treize scotchs triés sur le volet, pour tous les budgets et tous les goûts.

Comme le disait si bien le plus grand romancier de l’époque victorienne, Charles John Huffam Dickens (1812-1870) :

Pourquoi Noël arrive-t-il toujours quand les magasins sont bondés ?

Calqué sur son prédécesseur de l’an dernier, vous verrez aussi que ce guide semble afficher des similitudes avec les nouvelles pastilles de goût pour les spiritueux fins de la SAQ.

Bien que je n’avais que trois catégories l’an passé, je maintiens mon opinion qui dit que seulement cinq pastilles SAQ pour l’ensemble des spiritueux fins, c’est extrêmement réducteur. En attendant qu’ils en inventent d’autres, je garde encore trois catégories de single malt cette année, mais j’y ajoute une catégorie pour les blends ainsi qu’une bouteille wildcard.

Vous remarquerez que quelques choix de l’édition 2013 se retrouvent encore ici, mais s’ils sont sur la liste, c’est qu’ils le méritent et sont à tout casser. La seule chose malheureuse, c’est que ça nous permet de voir à quel point notre adoré monopole d’état gonfle les prix annuellement de façon éhontée…

Bonne chasse!


Doux et Sucré

$ – Budget plus modeste

Glenfiddich 12 ans


Ah, un bon vieux Glenfiddich. Ancré bien à côté du Glenlivet 12, mais avec un peu plus de poigne, ce single malt est un excellent compagnon pour s’initier au scotch whisky. On commence avec deux doigts à tous les samedis, et en un rien de temps on voudra en découvrir d’avantage.

52.00 $ – SAQ 00012385


$$ – Budget moins modeste

Glen Garioch 12 ans


Méconnu par chez nous, mais établi depuis des générations dans les highlands écossais, le Glen Garioch (prononcé Glen Geery) est un malt qu’on gagne à découvrir. Hormis son prix raisonnable, ses notes de poire, de toffee et de fudge, ainsi que son bel équilibre, sauront en charmer plus d’un, allant du plus naïf débutant au plus fin connaisseur.

67.50 $ – SAQ 11866571


$$$ – Budget de péteux

Highland Park 18 ans


Je récidive avec la même bouteille ici que l’an passé. C’est tellement divin, ça n’a pas rapport. Bien qu’il comporte des éléments qui pourraient le rendre éligible à d’autres catégories que celle de doux et sucré, le Highland Park 18 est tellement bien équilibré que ses subtilités viendront séduire n’importe qui, et ce de façon über-déconcertante. Ombre au tableau, certains requins de la SAQ ont jacké le prix hors de proportion. Mais bon, mettez 5$ par semaine dans une boite de kleenex vide et créez le « Fonds HP 18 », qui vous assurera d’en avoir toujours une bouteille à portée de main.

180.00 $ – SAQ 10224286


Fruité et Boisé

$ – Budget plus modeste

Glenlivet 15 ans French Oak Reserve


Dans n’importe quel whisky show ou dégustation, devant un éventail de Glenlivet, les gens se garrochent inévitablement sur les whiskys plus vieux et rares, comme le 18 ans et plus. Parfois il est bien de s’arrêter et de goûter à des trucs auxquels on ne se serait pas normalement attardé. Dans ces découvertes se cache mon coup de coeur de la gamme régulière de Glenlivet, le 15 ans Frenck Oak Reserve. Ses accents fruités mariés à son fût de chêne limousin nous plongent dans un début d’ambiance de sherry cask dangereusement séduisante.

69.25 $ – SAQ 10652539


$$ – Budget moins modeste

Dalmore 12 ans


Issu d’un mélange de fûts de bourbon et de xérès, cette expression de base de la distillerie Dalmore est trop souvent sous-estimée. Un excellent achat sur des notes de caramel et de raisin qui évite de brusquer le néophyte dans son exploration de l’univers du scotch whisky. Au pire, quoi de mieux que de nous laisser convaincre par le master blender qui a recréé le whisky de l’Antarctique, Richard Paterson?

75.00 $ – SAQ 11247906


$$$ – Budget de péteux

The Macallan Sienna


Je colle au même choix ici que l’an passé, car c’est un choix des plus ardus à déloger. Le Sienna ne nous déçoit pas une miette. Son ampleur riche de noix et de miel, couplée à ses notes de fruits et d’épices saura plaire au plus fin connaisseur. On se ferme les yeux et c’est pratiquement comme si on se retrouvait aux Easter Elchies. Macallan reste une pierre angulaire des whiskys du Speyside, et encore aujourd’hui le maître incontesté des scotchs mûris en fûts de sherry.

175.25 $ – SAQ 12051420


Corsé et Fumé

$ – Budget plus modeste

Bowmore 12 ans


Un autre revenant de l’an dernier, le Bowmore 12 ans a l’avantage d’être offert aussi en SAQ en format 350ml, si le récipiendaire est moins cher dans votre coeur ou si la tourbe est un concept qui vous effraie un peu plus (32.50 $ – 00514463). Bien que l’habitué aimera toujours s’y retrouver comme dans de bonnes vieilles pantoufles, ça reste un incontournable pour celui ou celle qui veut commencer à découvrir le mystérieux et fascinant univers d’Islay.

58.50 $ – SAQ 00330803


$$ – Budget moins modeste

Laphroaig Quarter Cask


Encore une bouteille de l’an passé! Mais que voulez-vous, si c’est bon, buvons-en! Les Quarter Cask, ce sont des barriques qui font le quart de celles plein format. Plus de bois en contact avec plus de whisky. Apporte une dimension unique à un des malts aussi uniques de l’Islay. Tourbe et fumée en puissance jumelés à du beurre et de la cassonade. Comme j’aime si bien le dire, un malt souverain à avoir impérativement en tout temps dans son armoire à whisky. On se répète, mais à quoi bon changer une formule gagnante?

70.00 $ – SAQ 10999938


$$$ – Budget de péteux

Lagavulin 16 ans


Lagavulin. Un nom qui rime avec fumée, moustache, tourbe et Ron Swanson. Universellement reconnu comme un des plus grands malts d’Islay, sinon de l’Écosse entière, même si ce n’est pas mon plus haut score de tous les temps, je n’hésiterais pas une seconde à demander ce dram si j’étais sur mon lit de mort.

112.75 $ – SAQ 00207126


Blends

$ – Budget plus modeste

Cutty Sark Prohibition Edition


Ce blend n’a pas de surprenant que ses qualités, mais aussi son prix et sa disponibilité inespérée en SAQ. Du haut de ses 50% d’alcool, cette édition limitée du Cutty nous offre de juteuses notes de toffee, de poivre et de vanille sur un léger fond de fumée et de sherry (Macallan quelqu’un?). Je ne ferais pas de vagues outre-mesure si ce n’était qu’un blend à 60$ régulièrement disponible en SAQ, mais pour une édition limitée d’un blend à 35$ qui n’était destinée au départ qu’au marché américain, ne laissez pas passer la chance de mettre la main sur une bouteille avant qu’il ne soit trop tard!

35.00 $ – SAQ 12276400


$$ – Budget moins modeste

Johnnie Walker Black Label 12 ans


Quoi de mieux pour vendre le Black Label que de rappeler à tous que c’était le favori de Winston Churchill? Juteux, sucré, fumé et mielleux, c’est le blend qui touche le plus à tout et qui ratisse large afin de vous permettre de plaire à tous. Difficile de rater la cible avec ce choix classique.

53.75 $ – SAQ 00007880


$$$ – Budget de péteux

Johnnie Walker Platinum Label 18 ans

Le Black Label sur les stéroïdes. Plus de finesse et de subtilité, grâce à sa maturité supplémentaire, impossible de se tromper si on veut faire plaisir à un habitué de la marque. Son emballage n’est pas piqué des vers non plus.

150.00 $ – SAQ 11838829


Wildcard

Glenmorangie Nectar d’Òr


Avec ce choix tous les fans de Glenmorangie seront ravis. Le fût de Sauternes bonifie le miel classique de la distillerie pour en faire un malt qui se marie à merveille avec toute forme de dessert, que ce soit sucré ou fromagé. Parlant de fromage, c’est un whisky de choix pour agrémenter ou même assaisonner une fondue suisse…

90.75 $ – SAQ 11573859

Fromages d’ici, whiskys d’ailleurs

J’ai eu récemment la joie de rassembler quelques joyeux lurons autour d’une variété de fromages d’ici afin de les déguster pour mettre à l’épreuve la nouvelle application Mon carnet Fromages d’ici.

Bien que j’adore le fromage sous toutes ses formes et incarnations, vous vous douterez bien que ceci n’est pas un blogue de fromage (note à moi-même, c’est un maudit bon nom pour un blogue de fromage). J’ai donc pris la liberté d’approcher cette dégustation avec des accords fromage-whisky.

Mon Carnet est une nouvelle application lancée par Les Producteurs de lait du Québec pour informer le commun des mortels sur la superbe qualité et variété de fromages que peuvent nous présenter les producteurs québécois. C’est aussi un répertoire, un journal de bord et un outil vachement (lol) bien pensé pour démocratiser l’art de la dégustation des fromages. Ils ont des leçons à donner à tous ceux qui voudraient éventuellement mettre en marché une application de dégustation de vins, de bières ou de spiritueux…

Comme le disait si bien notre Benoît national, Martin Perizzolo :

Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe plus de 400 variétés de fromage ?

Au courant de cette soirée de dégustation, outre disséquer l’application, nous avons cru bon d’accorder les fromages avec une belle variété de scotchs et de whiskys. Le premier fromage au rendez-vous était le 1608 de Charlevoix. Ses notes de beurre et de pommes vertes s’accordent à merveille avec le raisin du xérès tourbé du Bowmore 15 ans Darkest (SAQ 10870704).

On a poursuivi la lancée sur une agréablement odorante Sauvagine. Il est coutume dans la vie de faire des accords vins-fromages, et personnellement mon scotch passe-partout pour les fromages est le Glenmorangie Original (SAQ 11948868). Je fais ce rapprochement parce que même si vous apprécierez l’accord mentionné ci-haut, j’ai triché un peu pour celui-là. J’y suis allé avec une édition spéciale de Glenmorangie que j’ai déniché en Californie, le Companta 1992. Les notes vineuses de ce scotch affiné en fûts de Côtes-du-Rhone se sont mariées délicatement au beurre rustique frais et fondant de la Sauvagine.

Nous avions bien d’autres fromages, mais j’aimerais finir sur un cheddar à tout casser, le Cru du Clocher vieilli 2 ans. Son attitude explosive frenche de façon sublime avec un whisky à sa hauteur, nul autre que l’épique Highland Park. J’y suis allé d’un 15 ans d’âge parce que c’est ce que j’avais sous la main, mais vous serez aussi sinon plus satisfaits d’un 12 ou d’un 18 ans, disponibles en SAQ.

Parmi toutes les fonctionnalités de Mon Carnet qui vous seront faciles à découvrir, quelques-unes ont retenu mon attention, ne serait-ce pour le feedback qu’on peut retourner au concepteur pour rendre l’application encore plus intéressante.

Lors d’une dégustation, Le parcours de description des saveurs est ce qui marque le plus de points. C’est un outil d’une épuration et d’une aisance d’utilisation plutôt étonnantes. On note les saveurs principales à l’aide d’une « roue des flaveurs » très visuelle et colorée qui permet rapidement au néophyte d’associer des goûts et des arômes à des couleurs. Même principe quand on doit attacher des descripteurs à notre expérience. Des saveurs nous sont présentées dans des espèces de bulles catégorisées dont l’utilisation devient rapidement seconde nature. Un des plus grands défis en dégustation est d’apporter des descripteurs constants et efficaces pour que les autres nous comprennent, ce que l’application relève avec brio. Il serait peut-être intéressant d’avoir une bulle dans laquelle les plus pointus d’entre nous pourraient y aller d’un descripteur un peu plus personnalisé. Il est toutefois possible de le noter dans la section Mes commentaires de notre carnet apparaissant à la fin de chaque dégustation.

La section des p’tits trucs est aussi une section de l’application qu’on gagne à consulter, et qu’il est difficile d’abandonner une fois qu’on a le nez dedans. C’est une collection d’astuces fromagères à utiliser dans divers plats, telles que « rajoutez tel fromage là-dessus » ou « gratinez ceci à l’aide de cela ».

Mais sans contredit ma fonctionnalité préférée de cette application, et celle qui a le plus grand potentiel de développement, est dans la section du profil. On nous y énumère des marqueurs de ce que nous avons accompli, comme « dégusté un premier fromage » ou « dégusté 5 pâtes molles ». C’est un beau début, mais c’est un encore plus beau filon. Cette application n’a que des avantages à exploiter la tendance de la ludification. Les accomplissements devraient être encore plus extravagants, par exemple « Bleuet! – Vous avez dégusté tous les fromages de la région du Saguenay! » ou bien encore « Shafté! – Vous avez dégusté 10 fromages à pâte ferme! ». Et je ne parle même pas d’un système de points et de la capacité de se comparer à ses amis! Un réseau social du fromage, quoi!

Bref, allez vous chercher cette app, aussi bien disponible sur iOS que sur Android, vous ne le regretterez pas, surtout que jusqu’au 27 octobre, Fromages d’ici vous offre la chance de gagner 6 tablettes Android à raison de 2 tablettes par semaine pendant 3 semaines! Perso, je viens de découvrir une app à laquelle il me sera difficile de résister l’envie d’en faire l’utilisation à chaque fois que je vois un fromage sur la table, et en plus j’en suis jaloux car ça nous en prend une comme ça pour le whisky!