#451 • Glen Garioch Virgin Oak

48% alc./vol.
Distillerie Glen Garioch, Oldmeldrum, Highlands, Écosse

Un p’tit Glen Geery pour continuer la lancée? En tout cas, c’est comme ça qu’il faut prononcer le highlander Glen Garioch.

Dans ce cas-ci, Glen Garioch a utilisé pour la maturation des barils de chêne blanc américain qui n’ont jamais au grand jamais servi, d’où l’appellation « virgin » oak. C’est un peu la mode ces temps-ci d’utiliser de tels tonneaux, dans l’espoir d’impartir une saveur plus robuste à ces malts. Malheureusement ça ne se prête pas à toutes les expressions…

Comme le disait si bien le journaliste pacifiste italien et patriote de l’Unité, lauréat du Prix Nobel de la paix en 1907, Ernesto Teodoro Moneta (1833-1918):

Si un homme change de femme, c’est afin de trouver chez la nouvelle une oreille vierge pour ses histoires.

Ambre presque brun orné de délicates jambes. Bon taux d’alcool malgré que l’influence du fût soit difficilement discernable à l’oeil nu.

Nez:
Somme toute pas déplaisant. Céréales, pommes, chêne sec, épices, avec une pointe de vanille pour bien représenter l’origine de son baril.

Bouche:
Miel sucré, fruits au sirop, un peu de caramel salé, malt grillé. Définitivement une belle surprise après un nez qui ne promettait pas les étoiles.

Finale:
D’une belle longueur, elle nous laisse sur un mélange de doux chocolat noir à l’orange et de Cheerios au miel et aux noix.

Équilibre:
On est peut-être loin des autres Glen Garioch, mais ça reste tout de même un petit single malt ui se défend bien. Mieux en tout cas que sa cousine Auchentoshan dans de pareilles conditions.

Note: ★★★★★

#450 • Poit Dhubh 12 ans

43% alc./vol.
Pràban na Linne, Eilean Iarmain, Île de Skye, Écosse.

Aujourd’hui un p’tit blend provenant de la même gang qui nous fournit un des tops de la qualité/prix en SAQ (Té Bheag), le tout aussi imprononçable Poit Dhubh 12 ans.

En fait on le prononce « Potch Goo »…

Poit Dhubh en gaélique signifie « Black Pot », un nom qui était donné aux alambics illégaux à l’époque. En Écosse, les alambics illicites seraient traditionnellement perçus comme étant la source de quelques-uns des whiskys les plus encensés au monde. Ce 12 ans est un blend vieilli en fûts de xérès, question de contrebalancer un peu la légère tourbe qui s’y retrouve.

Comme le disait si bien mon bon chummy le cardinal Léger (1904-1991) à sa servante:

Les ouvrières portant des pulls trop larges doivent faire attention aux machines ; celles qui portent des pulls très collants doivent faire attention aux machinistes.

Un brin plus foncé que le 8 ans, mais semble moins trouble.

Nez:
Doux, sucré et fruité. Ce nuage de quasi-sherry cache bien un petit côté tourbé très timide et chétif. Les céréales sont en retrait et offrent une ambiance moins festive.

Bouche:
Texture plus sirupeuse et douce mais aussi moins goûteuse. Fruits confits, miel, épices et bois. Peu ou pas de fumée.

Finale:
Une mince boucane laisse la scène aux épices boisées. Le peu de tourbe semblait inquiétant mais en fin de compte il ne nous manque pas. Un peu plus de complexité ne serait pas de trop par contre.

Équilibre:
Meilleur que le 8 ans, mais encore une fois son prix n’en vaut pas la chandelle. Il y a trop de single malts exceptionnels sous la barre des 100$ sur le marché pour porter trop attention à ce blend.

Note: ★★★★★