58.3% alc./vol.
Distillerie Springbank, Campbeltown, Campbeltown, Écosse
« Guns on the Grouse Moor ».
On poursuit avec embouteillage spécial de Springbank, distribué par nul autre que la Scotch Malt Whisky Society s’offre à nous aujourd’hui.
Si vous ne connaissez pas la SMWS vous pouvez continuer à lire. Si vous préférez passer directement à l’évaluation de cet embouteillage, vous pouvez sauter les deux prochains paragraphes que je resasse sans cesse dans ce type d’article.
La Scotch Malt Whisky Society, ou SMWS, est le plus grand club de whisky au monde, avec plus de 26 000 membres répartis dans 16 pays. Avec leurs racines au Royaume-Uni, ils sont tellement étendus qu’ils peuvent se permettre d’acheter des fûts de whisky et de les embouteiller afin de les vendre exclusivement à leurs membres.
Toujours des single casks, embouteillés cask strength, sans aucune mention de la distillerie, leurs expressions sont toujours très prisées et encensées. Bien que le pourcentage d’alcool et l’âge du whisky soient indiqués sur la mystérieuse bouteille, aucune mention de la distillerie d’origine ne s’y retrouve. Le seul indice de son origine est sous la forme d’un cryptique code impossible à déchiffrer à mois d’avoir accès à la légende appropriée.
La mystérieuse société nous présente ici un Springbank de 16 ans d’âge, distillé le 31 mai 1998 et vieilli en ex-gorda de xérès, pour une récolte finale de 738 bouteilles.
Comme le disait si bien l’écrivain et journaliste anglais Eric Arthur Blair, mieux connu sous son nom de plume George Orwell (1903-1950):
Un truc vilain, même à la mode, reste vilain…
Ambré-rosé plutôt neutre.
Nez:
Céréale affirmée, miel et confitures, le tout entouré d’un genre de nuage de pourriture, comme si on avait oublié de fermer le couvercle de la poubelle. Un peu de jerky salé et de fumée de tourbe se développent par la suite.
Bouche:
Arrivée en bouche un peu acide, texture moyenne, oranges, vanille, xérès, fruits rouges et chêne. Un mélange somme toute agréable qui en fait presque oublier le nez douteux.
Finale:
Les saveurs mentionnées précédemment sont toujours au rendez-vous, mais une sorte d’aura de vidanges teinte le tout.
Équilibre:
Sans être totalement vil, c’est un exemple de mélange qui, sans pour autant être complètement déséquilibré, demeure plus ou moins bon.
Note: ★★★★★