40% alc./vol.
Distillerie Highland Park, Kirkwall, Orkney, Écosse
On entame la pente descendante de la soirée festive du 17 décembre dernier au Club de Scotch Whisky de Québec avec une expression laissée pour compte par la SAQ, le jeune et l’espère t-on tout aussi fringuant Highland Park 10 ans.
On peut facilement affirmer que c’est la mouture de Highland Park la plus jeune offerte au Canada, sinon au monde, du moins parmi les expressions disponibles aujourd’hui et portant un énoncé d’âge. C’est une bouteille qui est passée sous le radar en 2013, avec une mise en marché estivale en Allemagne et aux Pays-Bas en format 350ml, suivi du Canada en plein format 750ml l’automne dernier.
Nous ne l’avons peut-être pas eu au Québec, mais nous pouvons aisément nous consoler à l’aide de ces paroles de notre bien-aimé navigateur, cartographe, soldat, explorateur, géographe, fondateur de Québec et de surcroît français Samuel de Champlain (~1567-1635):
Un homme qui parle trois langues est trilingue. Un homme qui parle deux langues est bilingue. Un homme qui ne parle qu’une langue est anglais.
Le verre affiche une pâleur digne d’un chardonnay plus que typique.
Nez:
Un fond timide d’agrumes et de miel est discernable, mais ce qui frappe le plus reste un vent de gras de fondue au fromage, de religieuse collée au fond du caquelon, bordé de notes de fumée et de gazon.
Bouche:
Douceur et équilibre emblématiques de la distillerie. Amalgame envoutant de céréales sucrées sirupeuses et de rayon de miel avec un fond de bruyère et de tourbe.
Finale:
On flotte doucement sur un franc et langoureux vent de tourbe citronnée et gazonnée.
Équilibre:
Une expression de départ pas assez solide à mon goût pour la renommée et l’héritage de Highland Park. Dans mon livre à moi, le 12 ans reste une base plus équilibrée, et pour dix dollars de plus avec un voyage en Ontario en moins, la question ne se pose même pas. Ça reste tout de même une belle occasion pour initier un néophyte aux scotchs des Orcades.
Note: ★★★★★