Fromages d’ici, whiskys d’ailleurs

J’ai eu récemment la joie de rassembler quelques joyeux lurons autour d’une variété de fromages d’ici afin de les déguster pour mettre à l’épreuve la nouvelle application Mon carnet Fromages d’ici.

Bien que j’adore le fromage sous toutes ses formes et incarnations, vous vous douterez bien que ceci n’est pas un blogue de fromage (note à moi-même, c’est un maudit bon nom pour un blogue de fromage). J’ai donc pris la liberté d’approcher cette dégustation avec des accords fromage-whisky.

Mon Carnet est une nouvelle application lancée par Les Producteurs de lait du Québec pour informer le commun des mortels sur la superbe qualité et variété de fromages que peuvent nous présenter les producteurs québécois. C’est aussi un répertoire, un journal de bord et un outil vachement (lol) bien pensé pour démocratiser l’art de la dégustation des fromages. Ils ont des leçons à donner à tous ceux qui voudraient éventuellement mettre en marché une application de dégustation de vins, de bières ou de spiritueux…

Comme le disait si bien notre Benoît national, Martin Perizzolo :

Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe plus de 400 variétés de fromage ?

Au courant de cette soirée de dégustation, outre disséquer l’application, nous avons cru bon d’accorder les fromages avec une belle variété de scotchs et de whiskys. Le premier fromage au rendez-vous était le 1608 de Charlevoix. Ses notes de beurre et de pommes vertes s’accordent à merveille avec le raisin du xérès tourbé du Bowmore 15 ans Darkest (SAQ 10870704).

On a poursuivi la lancée sur une agréablement odorante Sauvagine. Il est coutume dans la vie de faire des accords vins-fromages, et personnellement mon scotch passe-partout pour les fromages est le Glenmorangie Original (SAQ 11948868). Je fais ce rapprochement parce que même si vous apprécierez l’accord mentionné ci-haut, j’ai triché un peu pour celui-là. J’y suis allé avec une édition spéciale de Glenmorangie que j’ai déniché en Californie, le Companta 1992. Les notes vineuses de ce scotch affiné en fûts de Côtes-du-Rhone se sont mariées délicatement au beurre rustique frais et fondant de la Sauvagine.

Nous avions bien d’autres fromages, mais j’aimerais finir sur un cheddar à tout casser, le Cru du Clocher vieilli 2 ans. Son attitude explosive frenche de façon sublime avec un whisky à sa hauteur, nul autre que l’épique Highland Park. J’y suis allé d’un 15 ans d’âge parce que c’est ce que j’avais sous la main, mais vous serez aussi sinon plus satisfaits d’un 12 ou d’un 18 ans, disponibles en SAQ.

Parmi toutes les fonctionnalités de Mon Carnet qui vous seront faciles à découvrir, quelques-unes ont retenu mon attention, ne serait-ce pour le feedback qu’on peut retourner au concepteur pour rendre l’application encore plus intéressante.

Lors d’une dégustation, Le parcours de description des saveurs est ce qui marque le plus de points. C’est un outil d’une épuration et d’une aisance d’utilisation plutôt étonnantes. On note les saveurs principales à l’aide d’une « roue des flaveurs » très visuelle et colorée qui permet rapidement au néophyte d’associer des goûts et des arômes à des couleurs. Même principe quand on doit attacher des descripteurs à notre expérience. Des saveurs nous sont présentées dans des espèces de bulles catégorisées dont l’utilisation devient rapidement seconde nature. Un des plus grands défis en dégustation est d’apporter des descripteurs constants et efficaces pour que les autres nous comprennent, ce que l’application relève avec brio. Il serait peut-être intéressant d’avoir une bulle dans laquelle les plus pointus d’entre nous pourraient y aller d’un descripteur un peu plus personnalisé. Il est toutefois possible de le noter dans la section Mes commentaires de notre carnet apparaissant à la fin de chaque dégustation.

La section des p’tits trucs est aussi une section de l’application qu’on gagne à consulter, et qu’il est difficile d’abandonner une fois qu’on a le nez dedans. C’est une collection d’astuces fromagères à utiliser dans divers plats, telles que « rajoutez tel fromage là-dessus » ou « gratinez ceci à l’aide de cela ».

Mais sans contredit ma fonctionnalité préférée de cette application, et celle qui a le plus grand potentiel de développement, est dans la section du profil. On nous y énumère des marqueurs de ce que nous avons accompli, comme « dégusté un premier fromage » ou « dégusté 5 pâtes molles ». C’est un beau début, mais c’est un encore plus beau filon. Cette application n’a que des avantages à exploiter la tendance de la ludification. Les accomplissements devraient être encore plus extravagants, par exemple « Bleuet! – Vous avez dégusté tous les fromages de la région du Saguenay! » ou bien encore « Shafté! – Vous avez dégusté 10 fromages à pâte ferme! ». Et je ne parle même pas d’un système de points et de la capacité de se comparer à ses amis! Un réseau social du fromage, quoi!

Bref, allez vous chercher cette app, aussi bien disponible sur iOS que sur Android, vous ne le regretterez pas, surtout que jusqu’au 27 octobre, Fromages d’ici vous offre la chance de gagner 6 tablettes Android à raison de 2 tablettes par semaine pendant 3 semaines! Perso, je viens de découvrir une app à laquelle il me sera difficile de résister l’envie d’en faire l’utilisation à chaque fois que je vois un fromage sur la table, et en plus j’en suis jaloux car ça nous en prend une comme ça pour le whisky!