#270 • Suntory Yamazaki 18 ans

43% alc./vol.
Distillerie Yamazaki, Shimamoto, préfecture d’Osaka, Japon

Avec un produit de cette distillerie déclaré meilleur whisky de 2014 par Jim Murray, il serait grand temps que je couche sur papier cette évaluation d’une bouteille que j’ai ramené de Californie il y a plus d’un an, et qui a d’ailleurs augmenté de près de 100$ aujourd’hui, le Suntory Yamazaki 18 ans.

Tiré à la base du savoir-faire écossais, le Yamazaki sous toutes ses formes a été peaufiné par les japonais pour établir un style de whisky bien propre au peuple nippon et unique au monde. La plupart des whiskys japonais y doivent un petit quelque chose, et aujourd’hui ils ont souvent leur propre classe à part parmi les plus grands experts de l’industrie.

Le Yamazaki 18 ans est l’expression régulière de la distillerie qui flirte le plus avec leurs éditions limitées encensées par la critique. Sa belle boîte embossée d’une texture de bois ainsi que sa sombre bouteille brune et son étiquette noire nous évoquent le plus profond des fûts de xérès.

Il serait approprié ici de citer ce célèbre proverbe japonais:

Ne suivez jamais les traces du malheur, il pourrait bien se retourner et faire volte-face.

Cuivre roux profond foncé merisier, mettez-en des adjectifs… Est visuellement au Yamazaki 12 ans ce que le Crown Royal Black est au Crown Royal régulier.

Nez:
Chêne, orge et noix de macadam sont nos amis ici. Léger cuir au fond, melon, racinette et puissant xérès. Beaucoup de zeste d’orange suivi d’une pointe de vanille.

Bouche:
Caramel épais, raisins, dattes et toffee sur les épices astringentes du sherry. C’est en bouche que son vrai caractère apparaît. Outre le chêne, on se laisse surprendre par des pêches et de la framboise.

Finale:
La main de fer du sherry dans le gant de velours de la douce fumée. Raisins secs Sunmaid.

Équilibre:
Un coup de maître. Un des tops malts nippons, mondiaux même. À ne pas manquer les rares fois où on peut mettre la main dessus.

Note: ★★★★

#186 • Suntory Old Whisky

43% alc./vol.
Groupe Suntory, Osaka, préfecture de Kita, Japon

En guise d’expression d’ouverture à la soirée japonaise du 25 février dernier au Club de Scotch Whisky de Québec, on retrouve de blend Suntory Old Whisky.

Le peuple nippon produit du whisky depuis belle lurette, la compagnie Suntory datant de 1899, mais son malt ne fut vraiment popularisé qu’à l’arrivée du film américain Lost in Translation, mettant en vedette notre Docteur Peter Venkman national, Bill Murray. J’en parle à presque tous mes articles concernant le whisky japonais parce qu’encore aujourd’hui ce sont tout de même deux icônes indissociables.

Même si on appelle cette expression le « vieux whisky Suntory », elle n’a été créée qu’à partir des années 50. Une étonnante quantité d’embouteillages et étiquettes ont vu le jour depuis.

Mais comme le disait si bien le producteur, scénariste et réalisateur britannique Alfred Hitchcock (1899-1980) :

Le hockey sur glace est un savant mélange de glisse acrobatique et de Seconde Guerre mondiale…

Belle couleur dorée et pure.

Nez:
Le grain est très présent à travers des vagues de vanille, de miel et de fleurs. Un beau malt grillé entouré d’épices.

Bouche:
Excessivement doux, sur des notes de miel et de caramel. L’orge et les fleurs sont au rendez-vous, mais le résultat final manque de poids en bouche.

Finale:
On se laisse séduire et surprendre par un beau petit retour de fruits tourbés.

Équilibre:
Pas mauvais. Un joli petit blend nippon avec un taux d’alcool assez audacieux pour une expression de base.

Note: ★★★★★