#308 • Old Pulteney Pentland Skerries Sherry Cask

46% alc./vol.
Distillerie Old Pulteney, Wick, Highlands, Écosse

Je termine ma série de souvenirs de boutiques hors-taxes, goûtée il y a près d’un an au Club de Scotch Whisky de Québec, avec une distillerie incontournable des highlands, le Old Pulteney Pentland Skerries Sherry Cask.

Le Old Pulteney Pentland Skerries a été vieilli en fûts de xérès espagnols, afin de faire ressortir de belles notes de raisin et de chocolat noir complémentaires à son caractère maritime.

Son nom provient de deux phares identiques qui portent le même nom, construits sur les îles Pentland Skerries, situées entre les Orcades et le continent écossais.

Comme le disait si bien le général, homme de lettres et ingénieur français Marc-René, marquis de Montalembert (1714-1800):

Il en est des défauts comme des phares: seuls ceux des autres nous aveuglent.

Beau roux profond.

Nez:
Cuir fumé vers sherry astringent. À peine marin avec une vague impression de xérès et de bruyère.

Bouche:
Juteux et fruité sur un puissant échafaudage de sherry épicé et de cuir.

Finale:
Encore le cuir, cette fois-ci sur des feuilles de tabac à pipe parfumées et du bois sans fin.

Équilibre:
Excessivement masculin sur de fortes notes générales de musc. Le sherry cask du peuple. Malheureusement rien à voir avec le 12 ans.

Note: ★★★★★

#289 • Pemberton Canadian Single Malt Whisky • Work in Progress 34 mois

44% alc./vol.
Distillerie Pemberton, Pemberton, Colombie-Britannique, Canada

Aujourd’hui j’ai une autre mini d’une distillerie artisanale qui à l’époque était sur le point de pouvoir mettre en marché un whisky pouvant légalement en porter l’appellation, le Pemberton Canadian Single Malt Whisky, un « Work in Progress » à deux mois de devenir un vrai whisky.

La distillerie Pemberton a été fondée dès 2008 et a commencé avec une production de Vodka faite à partir de pommes de terre de la Colombie-Britannique. Aujourd’hui leur portfolio s’étend aussi entre autres au brandy, au gin, à l’absinthe ainsi bien sûr au single malt whisky.

Ce dernier est fait d’orge maltée biologique à 100% et est vieilli dans des anciens fûts de bourbon. Pour l’instant leur version standard sera vieillie trois ans, mais rien ne les empêchera de faire des finitions spéciales en xérès, cognac, etc…

Comme le disait si bien le théologien, physicien, astronome et mathématicien écossais John Napier (1550-1617):

La maturité commence à venir quand on se contente d’avoir raison sans trouver nécessaire de prouver que quelqu’un à tort.

Jaune doré et foncé proche d’un vin de glace ou d’un pineau des Charentes.

Nez:
Assez différent, pour être poli. Très vanillé et fruité. Devient rapidement une sorte de compote de fruits beurrée sur la paroi intérieure du fût. Un genre de grain de céréale ranci et mouillé reste en arrière-plan. Pas top, loin de là.

Bouche:
Biscuits de Noël, menthe poivrée, vanille, herbe et céréales. Le nez était décevant mais ici on voit un sincère désir de briller, qui monte en flèche vers la finale.

Finale:
Vent de céréales grillées au miel qui promet presqu’une rédemption, mais un petit goût métallique vient tout balancer ces efforts au purgatoire.

Équilibre:
Pas dans ma palette. C’est un whisky qui transpire la distillerie artisanale. Peut-être sera t-il mieux à force de vieillir, mais ce goût d’alambic de cuivre crotté doit disparaître.

Note: ★★★★★