#361 • Laphroaig Càirdeas 2014

51.4% alc./vol.
Distillerie Laphroiag, Port Ellen, Islay, Écosse

Un bon vieux Laphroaig au menu aujourd’hui, une bouteille que j’ai dénichée il y a presque deux ans au New Brunswick Spirits Festival de Fredericton, l’édition 2014 de leur bottling annuel Càirdeas.

Càirdeas, qui vient du gaélique « amitié », désigne une gamme d’expressions de Laphroaig mise en marché, du moins au début, particulièrement pour les membres des Friends of Laphroiag, leur fan club si je peux m’exprimer ainsi.

De plus en plus ces embouteillages sont disponibles pour le grand public.

Comme le disait si bien le grand philosophe grec Aristote (384-322 av.J.-C.):

La plus grande injustice est de traiter également les choses inégales.

Jaune doré comme la couleur de son tube, ce dernier étant inhabituel pour la distillerie.

Nez:
Fortement marqué par la tourbe et la cendre. Chêne fumé, brin de scie et une céréale assez mielleuse complémentent superbement son caractère musclé.

Bouche:
Tourbe, évidemment, suivie de belles épices, de miel, de cantaloup et de vanille. Poivre citronné. Un soupçon de raisin et d’iode nous mène vers la finale.

Finale:
Le poivre et le zeste de citron nous laissent longuement sur une latte de chêne ultra-sèche, tout en baignant dans la tourbe médicinale signature de Laphroaig.

Équilibre:
Malgré les choix insolites, quoique réussis, des fûts de cette édition, le malt inimitable de Laphroaig ne laisse personne indifférent.

Note: ★★★★

#307 • Laphroaig QA Cask

40% alc./vol.
Distillerie Laphroaig, Port Ellen, Islay, Écosse

On achève tranquillement ma série duty-free de l’an dernier avec un puissant Laphroaig, le QA Cask.

Le QA Cask est une expression spéciale de la distillerie, vieillie en fût de bourbon au départ, puis transférée ensuite en fûts de chêne blanc américain neufs et fraîchement carbonisés. Ce type de chêne est aussi appelé en latin quercus alba, d’ou le nom de ce whisky.

Selon les gens de Laphroaig, cette seconde maturation servirait à conférer à ce malt des notes de tourbe fumée avec des pointes chaudes de vanille et d’épices. Cette étape varie d’une batch à l’autre en longueur afin de permettre que chaque fût puisse être sélectionné à la main, ce qui paraît-il assure un équilibre précis des saveurs et des arômes.

Comme le disait si bien le célèbre hors-la-loi du Wild West américain William Henry McCarty, peut-être mieux connu sous son surnom Billy the Kid (1859-1881):

Une citation dans un discours, un article ou un livre est comme un fusil dans les mains d’un soldat. Cela parle avec autorité.

Sauvignon blanc, presque transparent.

Nez:
Tourbe médicinale sur belle vanille. Le goudron et l’asphalte nous emmènent par le pneu chauffé pour nous laisser sur une céréale citronnée. Pas de doute, c’est du Laphroaig.

Bouche:
Les sucres cèdent la place à une tourbe herbeuse. La texture et le poids en bouche demeurent toutefois trop légers et diaphanes. Tous les aspects de la distillerie sont là, mais avec un peu de coeur au ventre en moins.

Finale:
Longue, mais avec peu de personnalité. Comme si on voulait me dire que c’est un Laphroaig, mais qu’il ne fallait pas le crier sur tous les toits. Trop douce, malgré que médicinale à souhait.

Équilibre:
Un excellent scotch, mais un Laphroaig loupé, parti en couille.

Note: ★★★★★