#232 • Glenlivet 18 ans

43% alc./vol.
Distillerie Glenlivet, Ballindalloch, Speyside, Écosse

Mon second choix du Whiskies of the World Expo de San Jose s’arrêta sur une expression tout de même disponible par chez nous, le bon vieux Glenlivet 18 ans.

Certains me diront que j’aurais dû y aller pour des trucs plus exclusifs, mais l’expo étant plus petite qu’à San Francisco et le choix étant plus limité, je me suis dit que je prendrais des embouteillages à propos desquels je n’avais jamais écrit un mot.

En général, le malt Glenlivet est vieilli en fûts de bourbon, mais dans le cas présent entre 12 et 13% du volume provient d’une maturation en tonneaux de xérès. C’est de plus la première expression dans la lignée principale de la distillerie à dépasser les 40% d’alcool.

Un autre fait intéressant à noter au sujet de ce scotch reste que c’est aisément l’un des single malts les plus abordables ayant atteint la marque des 18 ans d’âge.

Comme le disait si éloquemment le politicien et poète espagnol Íñigo López de Mendoza y de la Vega, marquis de Santillane (1398-1458) :

Dans la vie, parfois, il est préférable d’avoir affaire à un médiocre disponible plutôt qu’à un génie occupé.

Doré, foncé, onctueux et gras.

Nez:
Malt à peine fumé, laissant place aux céréales. Citron, vanille et crème anglaise. On parvient à percevoir avec un peu d’effort le plus léger des cuirs.

Bouche:
Malt sucré. Très doux. Trop doux? Miel et très peu d’épices. Pommes et amandes. Quand même une belle texture, héritage de sa portion en fût de xérès.

Finale:
Infime fumée et épices qui se dépêchent à quitter après un malaise à table. Serait-il trop vieilli?

Équilibre:
Le 15 ans a plus de caractère. Serait-ce le fût de limousin? ou peut-être aurait-on pu juste l’embouteiller à 46% pour un peu plus de couilles?

Note: ★★★★★

#220 • Glenlivet 15 ans French Oak Reserve

40% alc./vol.
Distillerie Glenlivet, Ballindalloch, Speyside, Écosse

Pour un de mes whiskys de semaine californiens, je me suis tourné vers un classique peut-être disponible en SAQ, mais beaucoup moins cher au sud de la frontière. Dans certains commerces, on s’en tire même pour 42 dollars! Son expression de base étant un des malts les plus vendus au monde, voici avec un petit extra le Glenlivet 15 ans French Oak Reserve.

La distillerie appartient aujourd’hui au groupe Pernod-Ricard, ce qui est rigolo quand on regarde le vieillissement spécifique à cette édition.

Une bonne partie de l’assemblage de cette expression n’est qu’une version plus vieille de leur scotch phare, mais en revanche une autre portion a été soumise à une maturation en fûts de chêne français, plus précisément de chêne Limousin, une variété de baril ayant hébergé les plus grands cognacs.

Comme le disait si bien l’ex-premier ministre canadien, au pouvoir au total 21 ans, la plus longue période en tant que premier ministre dans l’histoire du Commonwealth, celui qui adorne nos billets de 50, William Lyon Mackenzie King (1874-1950) :

Ces Français sont formidables : ils font l’amour même quand ils ne sont pas saouls !

Un ambre doré orangé cuivré nous indique une maturation moyenne ou bien un baril particulier.

Nez:
Malt grillé et toffee, noisettes et amandes. Gingembre et quartiers de pomme caramélisés. On reconnaît la céréale Glenlivet, mais avec un petit je-ne-sais-quoi.

Bouche:
Plutôt gêné, pommes, cannelle et vanille. Léger et juteux, exposant amandes grillées et punch aux fruits.

Finale:
Le chêne limousin est faible et relégué à l’arrière-plan. La cannelle revient à la charge avec une bonne dose de poivre rose et de gingembre. Plutôt sèche et courte avec des notes de fruits et de noix.

Équilibre:
Vraiment pas mauvais comparé au 12 ans. Beaucoup plus doux et suave. Malgré les fûts de vin français, ça reste un autre bon whisky de semaine. Mais gardons en tête aussi que je ne paierais pas plus que son prix américain pour en avoir une bouteille non plus.

Note: ★★★★★