#507 • Glen Moray Chardonnay Cask Finish

Glen Moray Chardonnay

40% alc./vol.
Distillerie Glen Moray, Elgin, Speyside, Écosse

Bien souvent au grand dam de tous je publie des évaluations pour des trucs qui ne se trouvent plus. Pas facile. Qu’à cela ne tienne , la SAQ a encore au moment d’écrire ces lignes encore une couple de bouteilles de Glen Moray Chardonnay Cask Finish.

La distillerie Glen Moray, située à Elgin, la capitale de la région de Speyside, est à l’origine de ce whisky qui a vieilli pour une première période en Ex-Bourbon Cask pour ensuite être affiné pendant 8 mois dans des ex-fûts de Vin Blanc Chardonnay. Un beau mariage qui représente l’union entre la Bourgogne et le whisky de Speyside.

Comme le dirait si bien mon pote Lucas Beauchesne avec lequel j’ai partagé un dram de pandémie à distance de cet élixir:

C’est certainement pas elle qui a inventé l’eau chaude.

Nez:
Pommes vertes, fleurs blanches et miel dilué sont à l’honneur. Un whisky très frais et sec, à l’images de son fût de finition. Poires et vanille. Un peu unidimensionnel, mais ça fait la job amplement.

Bouche:
Vanille et chêne doux. Très timide. Légères épices, fruits tropicaux, touche de miel. J’aime bien. Un peu comme au nez, son manque de complexité lui fait mal, mais ça reste un bon whisky de semaine.

Finale:
Courte à l’os, mais on apprécie quand même les saveurs qui s’en dégagent. Bois, agrumes, vanille et touche infime de fumée.

Équilibre:
Je vais reléguer cette bouteille au rang de daily drinker. Ce n’est pas mauvais du tout, j’aime bien l’influence « crisp » et à peine minérale du vin blanc, mais ne gardez pas cette bouteille pour votre mariage.

Note: ★★★★★

#150 • Glen Moray 12 ans

40% alc./vol.
Distillerie Glen Moray, Elgin, Speyside, Écosse

Merci à Pierre-Luc et ses talents sans pitié de traqueur d’élusifs rabais en SAQ pour ce verre de Glen Moray 12 ans.

Cette petite nouveauté en succursale qui est presque passée sous le radar est issue de la distillerie du même nom, dans le village d’Elgin dans le Speyside écossais. Elle a été fondée en 1897 pour être fermée en 1910 aux mains de la distillerie Aberlour. Son nouveau propriétaire Glenmorangie la réouvra dix ans plus tard en y ajoutant deux alambics.

Son propriétaire actuel, La Martiniquaise, a ajouté aussi deux alambics supplémentaires en 2012 et a redirigé près de la moitié de la production pour sa gamme de single malts millésimés, utilisant le reste pour des blends, entre autres son Label 5.

Le coeur de chauffe extrait de la distillation tape à 66% d’alcool et est soi-disant particulièrement fruité. Douze ans dans d’anciens fûts de bourbon de premier remplissage suffisent ensuite pour nous donner le sujet de cet article.

Outre l’expression d’aujourd’hui, la distillerie en produit aussi une de base sans mention d’âge, ainsi qu’un malt plus mature, affichant seize ans.

Pour une obscure raison, cela me rappelle ces mots du peintre et lithographe français Henri de Toulouse-Lautrec :

La semaine du travailleur a sept jours, la semaine du paresseux a sept demains.

Levé à la lumière, affiche un or très pâle, pas même ambré.

Nez:
Orge typique du Speyside, avec un léger manque d’affirmation. Quelques notes florales et minérales. En-dessous de tout ça, une faible brise de caramel, vanille, orange et poire tente de se montrer.

Bouche:
Relativement léger, peu huileux et très sucré. Malt, vanille et chêne. Touches de cannelle et de toffee ici et là.

Finale:
D’une durée moyenne, la finale est poivrée de noix, de chêne et d’anis.

Équilibre:
Une belle nouveauté en SAQ, doublée d’un beau whisky de semaine. Vu son prix, difficile de lui trouver des défauts vraiment impardonnables.

Note: ★★★★★