#060 • BenRiach 17 ans Septendecim Peated

46% alc./vol.
Distillerie BenRiach, Elgin, Speyside, Écosse

Scotch numéro quatre de la soirée du Club avec Stewart Buchanan le 30 avril: le très latin BenRiach 17 ans Septendecim Peated.

Comme son nom le souligne et comme vous l’aurez sûrement deviné septendecim veut dire dix-sept en latin. Cette expression de BenRiach, à l’instar du Curiositas, est fait d’orge maltée séchée au feu de tourbe, ce qui est considéré comme fort insolite pour un whisky de la région du Speyside.

La citation qui me semble la plus appropriée pour le moment en est une du roi Loth d’Orcanie (Orkney pour les connaisseurs de Highland Park):

Tempora mori, tempora mundis recorda. Voilà. Et bien ça, par exemple, ça ne veut absolument rien dire, mais l’effet reste le même, et pourtant je n’ai jamais foutu les pieds dans une salle de classe, attention !

Il est d’une couleur extrêmement pâle qui n’est pas sans me rappeler les White Walkers…

Nez:
Légerement sucré, fumée de tourbe, semble assez fort. En s’y attardant un peu on croirait y déceler pommes et miel, mais dans une intensité insuffisante.

Bouche:
Sucré, rien de passionnant, je cherche le plaisir mais il sait bien se cacher. J’aimerais mieux regarder un débat des chefs animé par Denis Lévesque.

Finale:
Triste. Ça ne goûte rien, mais ça le goûte longtemps. Pour dire comme Lyne-la-pas-fine:

C’est pas que c’est pas bon… C’est juste dénué de saveur…

Équilibre:
Hors de prix pour ce que c’est. Nous avons clairement ici un scotch pour lequel on paie grandement uniquement pour l’indication d’âge. À l’autre bout du spectre on peut finir avec un Lagavulin 16 ans et trois dollars en poche.

Note: ★★★★★

#059 • BenRiach 10 ans Curiositas Peated

46% alc./vol.
Distillerie BenRiach, Elgin, Speyside, Écosse

Le troisième scotch présenté par Stewart Buchanan au Club de Scotch Whisky de Québec le 30 avril dernier nous emmène en territoire tourbé. Voici le BenRiach 10 ans Curiositas Peated.

La région du Speyside n’a jamais été réputée pour ses whiskys tourbés, voilà pourquoi cette expression de BenRiach est une véritable « curiosité ». Mettons que ce whisky a changé la donne quant aux expressions typiques des régions, de quoi fausser les dégustations à l’aveugle.

Mais comme me l’a confié plus d’une fois autour d’un blasphématoire brandy mon bon ami Stevie Wonder, qui célèbre d’ailleurs ses 63 ans aujourd’hui même:

What you see is what you get…

Une belle couleur jaune paille foncé rappelant l’Islay…

Nez:
Ça sent la tourbe dès que les premières gouttes sont versées. Fumée de tourbe, herbe, iode, sel marin. Ça respire le Bowmore.

Bouche:
Sel, iode, épices, fumée de tourbe. Rend justice au nez.

Finale:
Phénol, savon, hôpital. Festival du diachylon. Larme de chocolat. Gagne en qualité et en longueur.

Équilibre:
Un petit kick en finale vient faire gagner des points. Bien que j’aie déjà dit que si vous aviez un 20$ de trop vous devriez privilégier le Bowmore 12 ans sur le McClelland’s Islay, ramassez encore un 10$ de plus et tapez-vous un Curiositas.

Note: ★★★★★