#388 • SMWS 1.168 Glenfarclas 28 ans

53.3% alc./vol.
Distillerie Glenfarclas, Ballindalloch, Speyside, Écosse

« Delightfully Dulcet Deliciosity ».

Aujourd’hui, une autre belle bouteille de Glenfarclas, la première distillerie embouteillée par la Scotch Malt Whisky Society s’offre à nous aujourd’hui.

Si vous ne connaissez pas la SMWS vous pouvez continuer à lire. Si vous désirez ardemment passer à l’évaluation de cet embouteillage, vous pouvez vous passer des deux prochains paragraphes, un exemple éhonté de copier-coller.

La Scotch Malt Whisky Society, ou SMWS, est le plus grand club de whisky au monde, avec plus de 26 000 membres répartis dans 16 pays. Avec leurs racines au Royaume-Uni, ils sont tellement étendus qu’ils peuvent se permettre d’acheter des fûts de whisky et de les embouteiller afin de les vendre exclusivement à leurs membres.

Toujours des single casks, embouteillés cask strength, sans aucune mention de la distillerie, leurs expressions sont toujours très prisées et encensées. Bien que le pourcentage d’alcool et l’âge du whisky soient indiqués sur la mystérieuse bouteille, aucune mention de la distillerie d’origine ne s’y retrouve. Le seul indice de son origine est sous la forme d’un cryptique code impossible à déchiffrer à mois d’avoir accès à la légende appropriée.

Comme le disait si bien le 22e et 24e président des États-Unis, Stephen Grover Cleveland (1837-1908):

Si tu es dans la merde jusqu’au cou, ne baisse pas la tête.

Ambre orangé plutôt foncé qui témoigne de son long sommeil en fût.

Nez:
Une avalanche de fruits tropicaux nous assaille le nez. Hyper sucré, à la limite du tocquant. Écorce de bois en puissance. Son presque trois décénnies se fait valoir.

Bouche:
Tout en douceur sur les fruits au sirop, tout en laissant pointer son taux d’alcool, comme pour se laisser désirer. Sucre d’orge sur les fruits les plus rouges. Réglisse rouge fraîche dans le comptoir à bonbons.

Finale:
Une fumée boisée digne du fût de bourbon nous laisse partir tout doucement, mais le taux d’alcool vient par après nous mordre le derrière.Longue, fumée, chaude et salée. Très évocatrice de la place. Les épices offent un support parfait pour l’ensemble.

Équilibre:
Un de ces fûts que Glenfarclas pourrait regretter d’avoir échappé. Le festival du chocolat et des fruits tropicaux. Gagne en complexité avec une larme d’eau. 48% quelqu’un?

Note: ★★★★

#387 • Schenley Golden Wedding

40% alc./vol.
Distillerie Schenley, Valleyfield, Québec, Canada

En ce jour de Fête Nationale, j’ai choisi de pondre une petite critique d’un whisky canadien autrefois fait dans ce qui a déjà été la dernière distillerie québécoise, le Schenley Golden Wedding.

Bien que la distillerie de Valleyfield ne serve aujourd’hui qu’à produire des whiskys destinés à l’assemblage, il fut une époque où elle produisait entre autres l’expression d’aujourd’hui.

Le Golden Wedding existe depuis 1856, mais bien peu d’âmes savent qu’il s’agissait à l’époque d’un whiskey américain! En 1920, un mec du nom de Lewis Rosenstiel fit l’acquisition d’une distillerie qui contenait par hasard quelques barriques de Golden Wedding destinées à la vente médicinale. La production fut déménagée en 1948 à Valleyfield et son appellation devint officiellement whisky canadien. De nos jours, bien que beaucoup de gens (dont moi) considèrent que c’est un whisky de bas-étage, il jouit d’un engouement insoupçonné à Terre Neuve, où il est difficile de trouver un bar qui ne le sert pas. Aïe aïe aïe, les newfies…

Comme le disait si bien justement le philanthrope et fondateur de Schenley, Lewis Solon Rosenstiel (1891-1976):

Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que sa connerie sur des choses intelligentes.

Teinte à la hauteur de son nom.

Nez:
Peu surprenant, touche bien la plupart des notes attendues d’un whisky canadien d’entrée de gamme. Vanille, bois, alcool, léger rye, à peine quelques fruits rouges.

Bouche:
Fruits et rye épicé qui veulent racheter le nez, suivis d’un duo vanille-caramel qui se noie malheureusement dans une mer de térébenthine.

Finale:
Courte et sèche, sans être trop désagréable, mais sans être trop mémorable non plus. Fortes notes de toffee et d’épices.

Équilibre:
Pas trop cher pour ce que c’est, malgré que 40oz c’est long à passer en maudit. Morale de l’histoire, si vous vous cherchez un whisky pour cuisiner, c’est un choix plus que judicieux.

Note: ★★★★