#003 • Glenlivet 16 ans Nàdurra • Batch 1111Q

54.2% alc./vol.
Distillerie Glenlivet, Ballindalloch, Speyside, Écosse

On connaît tous le Glenlivet, notamment son expression de 12 ans d’âge, qui est le single malt écossais le plus vendu aux États-Unis. Mais voici carrément autre chose, celui que certains appellent le bad boy de Glenlivet, le Nàdurra 16 ans.

Nàdurra est un mot gaélique (encore) qui signifie “naturel”. Glenlivet entend par cela qu’ils ont distillé cette expression avec les bons vieux moyens du 19e siècle. Quelle différence ça fait? Aucune idée… Ce qui m’accroche par contre, c’est que c’est un Cask Strength. C’est-à-dire qu’il n’est pas dilué pour baisser son taux d’alcool entre le fût et la bouteille, ce qui le rend beaucoup plus goûteux.

J’avoue avoir eu de la difficulté à résister à l’achat, cette bouteille étant l’avant-dernière de ma succursale.

Nez:
Malt épais et vanille sautent tout de suite au nez. Ensuite cannelle, canne à sucre et soupçon de pomme. Doux pour un Cask Strength, on s’attendrait à se brûler les narines d’alcool plus que ça. Cerise?

Bouche:
Avant que l’alcool frappe on y discerne miel et cannelle. Son 54% d’alcool fait exploser la cannelle, et une légère fumée à la fin aide à faire déscendre le tout en douceur.

Finale:
Longue, longue, longue et douce… Fleurs et cannelle à perte de vue.

Équilibre:
Une courbe en forme de cloche. Doux et sucré au nez, presque sournois, et puis explosion en bouche. On garde ensuite une savoureuse impression de pomme-cannelle qui s’estompe tranquillement jusqu’à ce qu’on en redemande.

Note: ★★★★★

#002 • Lagavulin 16 ans

43% alc./vol.
Distillerie Lagavulin, Port Ellen, Islay, Écosse

Lagavulin, anglicisé du gaélique lag a’mhuilin, qui signifie “vallon près du moulin”, est reconnu pour ses expressions tourbées et fumées.

Le 16 ans d’âge est le plus populaire et aussi le plus louangé, ayant mérité entre autres la double médaille d’or du San Francisco World Spirits Competition quatre années consécutives, de 2005 à 2008…

Son goût particulier et son prix en SAQ n’en font pas un scotch de débutant, mais une fois habitué je vous garantis que le jeu en vaut la chandelle…

Nez:
Tourbe, mousse, fumée, cuir, air salin. On s’imagine en train de tanner du cuir au pied d’un phare sur une côte de la tundra… L’Islay, quoi…

Si on le laisse s’ouvrir, de fortes effluves d’iode s’en dégagent. Je pourrais y rester le nez dedans pendant des heures…

Bouche:
Cuir, un peu de caramel, un peu d’orange, particulièrement doux et sucré pour un Islay… Probablement dû à son vieillissement en fûts de sherry/xerès.

Finale:
Fumée, lichen, le nord. Interminable, j’adore.

Équilibre:
Une belle complexité, et surtout une belle progression. Toutes les étapes de la dégustation s’enchaînent et se complètent à merveille. Tout semble exactement à sa place, on dirait presque un rituel.

Note: ★★★★★