Fondue suisse au Nectar d’Òr

Oh boy oh boy…

Navré de ne pas avoir de nouvelle critique aujourd’hui, ça s’en vient bientôt. Mais vous me pardonnerez car je vous livre ma recette secrète de fondue au fromage…

Oubliez les mélanges du commerce, si vous n’avez pas peur des pierres au foie, continuez la lecture.

Pour 3-4 personnes, ou 2 simonaques de bonnes fourchettes:

  • 400 g de fromage gruyère
  • 400 g de fromage emmental
  • 4 c. à thé de farine
  • 1 tasse de vin blanc
  • 1 oz de Glenmorangie Nectar d’Òr

Râper et mélanger les deux fromages. Couper en petits cubes ça fait la job aussi, mais ça va être plus long.

Ajouter la farine et mélanger dans un caquelon à fondue. Faire fondre en touillant tranquillement.

Ajouter le vin à mesure que les fromages fondent.

Balancer le Glenmo à la fin.

Enjoy la décadence.

*Notez bien qu’une multitude d’autres whiskys peuvent faire l’affaire, mais je dois dire que c’est l’affinage en fûts de sauterne du Nectar d’Or qui se marie si bien aux fromages…

**Pro-Tip: Faites-vous une théière de thé blanc on the side, c’est un bon accord et ça garde du chaud dans l’estomac pour pas aller vous coucher avec une roche dans le ventre après…

Comme le disait si bien Samuel de Champlain en parlant du dit chevalier:

On l’emmerde, ce swiss knight!

#028 • Chivas Regal 12 ans

40% alc./vol.
Chivas Brothers, Keith, Speyside, Écosse

Que d’émotions et de montagnes russes dans l’univers de la dégustation de whisky, après avoir goûté à une bouteille dans les quatre chiffres, je reviens à la base de la fameuse pyramide, avec le blended whisky le plus vendu au monde, le Chivas Regal 12 ans. Remarquez comme mon côté méfiant m’a fait acheter une mini-bouteille…

Les frères John et James Chivas ont commencé par fonder une épicerie au début des années 1800, et ont rapidement décidé de créer leur propre mélange de whisky pour répondre à la demande de leurs clients. Mélange car on parle bien d’un blend, c’est-à-dire qu’il est composé de plein de whiskys achetés de distilleries différentes et dosés avec minutie pour produire le résultat souhaité.

On dit même que le Chivas aurait été le whisky préféré de Frank Sinatra et de Tom Waits. Ont-ils du goût? C’est le moment de s’en assurer.

Nez:
La couleur d’un ambre léger le rend très alléchant. Au nez il est boisé, vanillé. Ça m’évoque la pomme de tire d’Expo Québec derrière un voile d’épices. Il finit par s’ouvrir sur une touche de décapant à saveur de mûres. Chaotique mais étrangement tentant.

Bouche:
Tout de suite lorsqu’il me tombe sur la langue il me remémore avec violence ces paroles de Lyne la pas fine:

C’est pas que c’est pas bon… C’est juste dénué de saveur. J’vais me faire un sandwich à la place.

Je le tourne et le retourne en bouche quelques secondes pour enfin trouver quelque chose. Petits fruits, chêne sucré et savonneux, rien de grandiose. Tombe un peu à plat, surtout comparé au nez.

Finale:
Menthe sucrée, chêne grillé. Excessivement succincte et je ne m’en plains pas.

Équilibre:
Chute vertigineuse. Le nez m’a fait oublier tout préjugé que j’aurais pu avoir, mais la dure réalité m’a giflé lors de l’arrivée en bouche. En plus avec sa brève finale, je comprends pourquoi ils en ont jeté 6000 gallons dans les égoûts la semaine dernière. Une chance qu’ils produisent d’autres expressions plus agées qui sont saluées par la critique, tout n’est pas perdu. Mais aujourd’hui pour 20$ de moins je recommande à la place un blend canadien de qualité supérieure au service de Sa Majesté, Crown Royal bien entendu.

Note: ★★★★