#034 • High West Son of Bourye

46% alc./vol.
Distillerie High West, Park City, Utah, États-Unis

Le Son of Bourye de la distillerie High West est l’avant-dernier whisky que David nous a présenté lors de sa soirée du potager. Fils de Bourye, c’est qui ça Bourye? Pavel Bourye? Comme l’a une fois si bien dit Hans Moleman:

Moi je disais Bourye…

En fait les gars de High West nous ont joué un petit tour et ont tenté de nous passer un faible jeu de mots. C’est un whisky fait de bourbon et de whisky de seigle (rye). Bourbon, rye, bourbon, rye… BOURYE!

C’est digne de quelques commerces du Saguenay. J’imagine la distillerie bien située à Jonquière entre le bijoutier « Gemme mes Minéraux » et le salon de coiffure « La Quoi Fée ». Remarquez que je serais bien le dernier à me plaindre si on avait une distillerie de whisky au Saguenay.

Nez:
L’alcool prend énormément de place au début. Il faut donner la chance à cette expression de respirer et de s’ouvrir un peu. Elle nous récompense par la vanille du bourbon, lavande et savon avec une pointe de bubblegum.

Bouche:
Le maïs du bourbon frappe à la porte en premier, on ouvre et il nous présente ses amis vanille et petits fruits. Le seigle est excessivement timide, on lui offre un verre et il nous dit après huit fois qu’il veut juste de l’eau.

Finale:
Solide finale bourbonnée. Maker’s Mark en pleine gueule. Je dois lui reprocher par contre d’être aussi original que son nom.

Équilibre:
À souligner la présence sur l’étiquette de Jackalopes, une sorte de croisement mythique farfelu entre un lièvre et une antilope. Un animal dangereux selon les experts de la distillerie.

Voyage au pays de l’étrange. Je ne serais pas surpris de me faire offrir un verre de ça dans le whisky room de David Lynch.

Note: ★★★★★

#033 • Artisan Corsair Triple Smoke

40% alc./vol.
Distillerie Corsair Artisan, Nashville, Tennessee, États-Unis

L’avant-avant-dernier whiskey de l’évènement du Club du 5 mars nous appâte avec sa bouteille au look Reservoir Dogs, je parle ici du Corsair Triple Smoke, la batch #66 de surcroît. De quoi faire fuir les madeleines.

Pour en arriver à ce résultat, les artisans de chez Corsair ont pris trois orges maltées et les ont fumées avec chacun un combustible différent. Un fumé au merisier, un à l’hêtre et le dernier à la bonne vieille tourbe. On mélange le tout et on fait vieillir dans des fûts fraîchement brûlés.

Bien que ça le mérite, j’ai presque épuisé toutes mes références Tolkien…

Nez:
D’une couleur ambre rosé, un peu brumeux, presque opaque, mes attentes sont très élevées. La puissance de la fumée de tourbe me prend de court. Les deux autres fumées annoncées y sont même étouffées par la force de la tourbe. Au deuxième nez on peut venir y chercher un léger jambon fumé à la Jura.

Bouche:
Plutôt liquide, pas très ample ou syrupeux. Cuir et feu de tourbe. On sourit quand à l’arrière-plan on vient y déceler un léger sucre de fût vanillé.

Finale:
La fumée de tourbe domine et s’étiole graduellement pour faire place à une pointe de sucre doux.

Équilibre:
Et puis merde pour les références Tolkien, je m’attendais à quelque chose digne du Mordor mais je dois avouer que ça loupe la cible un peu. Comme l’aurait dit Legolas à ma place:

Ils apportent ce whisky en Isengard, en Isengard! Ils apportent ce whisky en Isengard, gard, ga-ga-ga-gard!

Je ne me taperais pas les douanes juste pour ça, mais pour 50$ c’est tout de même honnête.

Note: ★★★★★