#072 • GlenDronach 15 ans Moscatel Finish

46% alc./vol.
Distillerie GlenDronach, Forgue, Speyside, Écosse

C’est l’autre soir à La Korrigane que j’ai vu traîner cette bouteille au-dessus du bar. J’ai donc décidé d’en prendre un verre et de le noter, mes autres dégustations de GlenDronach étant encore pas mal fraîches en mémoire.

Ce GlenDronach a débuté son vieillissement en tonneaux de chêne européen suivi d’un peu de temps en ex-fûts de vin de muscat. Il fait partie de leur gamme des Wood Finish, qui comprend un autre 15 ans affiné en fûts de porto, ainsi que des finitions en barils de chêne vierge et de sauterne, ces deux derniers ayant 14 ans.

Comme ne cesse de me le répéter Nathan Horton lors des réveillons de la veille du jour de l’an:

La foudre toujours épargne le bois tendre…

Sa teinte est d’un ambre orangé neutre rappelant le GlenDronach 12 ans Original.

Nez:
Fruits rouges, astringence marquée de certains vins de xérès. Pas de doute, il y a du fût de sherry là-dedans. S’annonce épicé. Touche de canneberge presque trop mûre. Je cherche le vin de muscat mais sans succès.

Bouche:
Raisins, dattes, pruneaux, fruits séchés et amandes fumées. Comme dirait Jean-Luc Brassard:

On peut goûter la souveraineté de ses 15 ans de maturation.

Finale:
Vent de muscade et de concentré de jus de raisin Welch’s.

Équilibre:
Dans l’absolu, un excellent sherry cask, c’est juste dommage qu’on ait de la difficulté à cerner l’influence du moscatel.

Note: ★★★★★

#071 • The Tyrconnell

40% alc./vol.
Distillerie Cooley, Riverstown, Irlande

Un autre candidat de choix pour contribuer à la base de la pyramide, le peu dispendieux mais non moins délicieux Tyrconnell.

Avant d’appartenir à la distillerie Cooley, la marque Tyrconnell était aux mains de la distillerie Watt, fondée en 1762. Ancrée dans la tradition, cette dernière avait un amour des chevaux de course et produisait un whisky de qualité supérieure. En 1876, le cheval des propriétaires, nommé Tyrconnell, surmonta des probabilités de 100 contre 1 et termina premier lors du National Produce Stakes, une course célèbre à l’époque.

Cet évènement a motivé la distillerie Watt à créer un whisky commémoratif pour l’occasion. Le fameux étalon adorne encore aujourd’hui l’étiquette de la bouteille. Outre l’expression de base dont je vous parle aujourd’hui, ils produisent également trois whiskys de dix ans affinés dans des fûts particuliers tels le porto, le sherry et le madère. La finition en tonneaux de madère a d’ailleurs été encensée par la critique et a été nommée « Whisky irlandais de l’année » par le réputé Jim Murray dans sa Whisky Bible 2008.

En parlant de Jim Murray, voici ce qu’il en a dit la dernière fois qu’il est passé prendre un café chez nous:

Un moustique peut piquer et faire se cabrer un cheval, mais l’un demeure un insecte et l’autre est toujours un cheval…

Nez:
Agrumes, pommes, épices, cidre. Pas de biscuits de Noël à l’irlandaise.

Bouche:
Miel, vanille, touche de citron. Déception par rapport au nez.

Finale:
Courte avec une petite acidité plaisante. Agrumes et épices.

Équilibre:
Doux et citronné dans son ensemble. Son petit côté que je qualifierais de « féminin » se prête bien aux premières dégustations. Idéal pour débuter l’exploration des single malts irlandais.

Note: ★★★★★