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Distillerie Kilbeggan, Kilbeggan, Westmeath, Irlande
Je vais compléter mon trio de whiskys ne m’appartenant pas en remerciant Pierre-Luc d’avoir présenté devant moi un Kilbeggan 18 ans dans toute sa splendeur. Un de ses amis le lui a ramené d’outre-mer tout à fait légalement, chose qui aurait été impossible si la bouteille provenait de l’Ontario. Ce qui me mène à vous exhorter d’aller signer la pétition pour légaliser le « libre-échange » de gnôle entre provinces. Voici l’adresse :
https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-3463/index.html
[Edit] Cette pétition est maintenant terminée. Mais bonne nouvelle! On peut promener de la boisson entre provinces si on effectue le transport soi-même, genre dans votre voiture ou dans la soute à bagages.
C’est l’heure du cours d’histoire alors ouvrez vos livres, on y va! La distillerie Kilbeggan a été fondée en 1757 sur les rives de la rivière Brosna, près de son village éponyme en Irlande. La crise économique des années 20 et 30 toucha durement la distillerie, elle ferma ses portes en 1957 et les lieux tombèrent à l’abandon. 25 ans plus tard, les gens du village retapèrent la distillerie pour en faire un musée et en 1987, la distillerie Cooley acheta le tout. Cette dernière n’étant pas encore tout à fait établie à l’époque, ils n’ont recommencé à distiller de l’eau-de-vie à Kilbeggan qu’en 2007.
Avec l’achat par contre venait les tonneaux entreposés de l’ancienne administration, dont le fameux 18 ans que je vous présente aujourd’hui. Quand Pierre-Luc est débarqué avec ça, à la forme de la boîte allongée je lui ai demandé qui donc peut bien produire un vinier de whisky? Mais j’ai pris ma langue, et comme tout bon whisky je l’ai tournée sept fois dans ma bouche. Après tout, on n’a pas vraiment le droit de chialer sur une bouteille à 400 bâtons.
Considérant l’histoire de la distillerie, c’est rare comme de la marde de pape.
Tel que l’a si bien dit justement le pape Benoît XVI lui-même:
Qui se sent le cul merdeux, qu’il se torche.
Nez:
Caramel, beurre, caramel, biscuits, caramel, vanille, caramel, sucre d’érable en forme de petites feuilles d’érable. Suivi de pain d’épice bien sûr. Je ne sais pas trop, on dirait que tous les whiskys irlandais me font penser à Noël. Ça me gonfle parce qu’on est juste en février. En se remettant le nez dedans une autre fois, l’érable se fait beaucoup plus prononçé. Finalement c’est pas si pire, le temps des sucres s’en vient…
Bouche:
Citron et autres agrumes en puissance. J’avoue que je ne m’y attendais pas du tout. Mais tout de suite après, tout le sucré décelé au nez déboule telle une avalanche qui ne veut pas se faire attendre.
Finale:
Longueur moyenne, juste assez vanillée et épicée. Représentative de la triple distillation typique des whiskys irlandais.
Équilibre:
Extrêmement bien balancé. Un beau voyage. Un cachet très cossu et un emballage sexy avec la petite pièce d’or qui pendouille au goulot…
Note: ★★★★★