#186 • Suntory Old Whisky

43% alc./vol.
Groupe Suntory, Osaka, préfecture de Kita, Japon

En guise d’expression d’ouverture à la soirée japonaise du 25 février dernier au Club de Scotch Whisky de Québec, on retrouve de blend Suntory Old Whisky.

Le peuple nippon produit du whisky depuis belle lurette, la compagnie Suntory datant de 1899, mais son malt ne fut vraiment popularisé qu’à l’arrivée du film américain Lost in Translation, mettant en vedette notre Docteur Peter Venkman national, Bill Murray. J’en parle à presque tous mes articles concernant le whisky japonais parce qu’encore aujourd’hui ce sont tout de même deux icônes indissociables.

Même si on appelle cette expression le « vieux whisky Suntory », elle n’a été créée qu’à partir des années 50. Une étonnante quantité d’embouteillages et étiquettes ont vu le jour depuis.

Mais comme le disait si bien le producteur, scénariste et réalisateur britannique Alfred Hitchcock (1899-1980) :

Le hockey sur glace est un savant mélange de glisse acrobatique et de Seconde Guerre mondiale…

Belle couleur dorée et pure.

Nez:
Le grain est très présent à travers des vagues de vanille, de miel et de fleurs. Un beau malt grillé entouré d’épices.

Bouche:
Excessivement doux, sur des notes de miel et de caramel. L’orge et les fleurs sont au rendez-vous, mais le résultat final manque de poids en bouche.

Finale:
On se laisse séduire et surprendre par un beau petit retour de fruits tourbés.

Équilibre:
Pas mauvais. Un joli petit blend nippon avec un taux d’alcool assez audacieux pour une expression de base.

Note: ★★★★★

#185 • Karuizawa Asama 12 ans

46% alc./vol.
Distillerie Karuizawa, Karuizawa, préfecture de Nagano, Japon

Je commence encore une fois avec mille excuses pour une autre photo tirée des interwebs… Merci à André pour une petite surprise sous la guise d’une mini de ce rare whisky mardi dernier, alors que nous dégustions sous une thématique japonaise au Club de Scotch Whisky de Québec. Voici un rejeton de la distillerie disparue Karuizawa, un malt que j’estime à 12 ans, étant composé de whiskys distillés en 1999 et 2000, et embouteillé en 2012, le Asama.

Fondée en 1956, la distillerie Karuizawa fut construite au bas du Mont Asama, un volcan actif, et est la plus élevée du Japon, du haut de ses 850 mètres au-dessus du niveau de la mer. Une de ses caractéristiques particulières est son eau, filtrée à travers la lave pour un goût unique. Une autre propriété encensée est le fait que son orge est de la variété Golden Promise, très utilisée en Écosse.

En partie pour leur vieillissement presque exclusivement en fûts de xérès, et aussi parce que la distillerie a fermé ses portes en 2000, les expressions de Karuizawa sont on ne peut plus prisées. La compagnie fut rachetée en 2007 par Kirin, un grand concurrent de Suntory, pour finir entre les mains de Number One Drinks Company, toujours des intérêts nippons.

Mais comme le disait si bien le roi David II d’Écosse (1324-1371) dans ses moments de sagesse :

L’amour platonique est un volcan sans éruptions.

Foncé, ambré, roux-brun. Le signe irréfutable qu’un fût de sherry vous perce l’âme du regard.

Nez:
Parmi les céréales grillées et le caramel se démarque un côté boisé et un petit peu floral. Le malt lui-même est évident au centre d’un maelstrom de crème brûlée, de toffee et de caramel Kraft.

Bouche:
L’arrivée en bouche est marquée de miel, de caramel et d’épices, tout en gardant un beau poids sur la langue. Pruneaux, raisins, dattes, muscade, tabac à pipe, une parade en l’honneur du xérès.

Finale:
La progression logique continue sur les épices et les fruits rouges, accompagnés d’une pointe d’orange et de fumée.

Équilibre:
Une vraie bombe (sans jeu de mots) de sherry à la japonaise. On pourrait même dire « le Macallan de l’orient »…

Note: ★★★★★