#253 • Pendleton

40% alc./vol.
Hood River Distillers, Hood River, Oregon, États-Unis.

J’ai mis la main il y a quelques mois, aux États-Unis, sur une petite mignonnette bien particulière d’un whisky tout aussi particulier, le Pendleton Blended Canadian Whisky.

Whisky canadien? Produit par une compagnie de l’Oregon? Y a t-il quelque chose que j’ai raté? L’origine du Pendleton a comme celle du WhistlePig un petit quelque chose de bâtard. En fait, Hood River Distillers importe un blend de whisky canadien d’une distillerie qui nous est inconnue, et l’abaisse à 40% d’alcool à l’aide d’une source locale, provenant des glaciers du mont Hood. Donc bien qu’embouteillé aux États-Unis, le Pendleton demeure officiellement un whisky canadien.

Le marketing de la marque, avec le logo de cheval et le slogan Let’er Buck, est spécifiquement dirigé vers le cowboy américain moderne. Le Pendleton est même le whisky officiel de la ProRodeo Cowboy Association et de la All American ProRodeo Series.

Une version vieillie 12 ans, le Pendleton 1910, est aussi disponible.

Comme le disait si bien l’acteur, réalisateur, compositeur et producteur de cinéma américain Clinton « Clint » Eastwood (1930-) :

J’aime peu les proverbes, parce que ce sont des selles à tous chevaux ; il n’en est pas un qui n’ait son contraire.

Cuivré et orangé à la Crown Royal.

Nez:
Derrière un mur d’alcool peu subtil se cache caramel et toffee, ainsi que quelques noix grillées au beurre sur une planche de chêne. D’une appétence supérieure à mes attentes.

Bouche:
Entrée en bouche plutôt crémeuse, avec cerise juteuse et épices. Le seigle est bien là mais un peu timide, alors que la vanille explose peut-être mais un peu maladroitement.

Finale:
Finale assez courte mais ultra-sucrée sur des maigres notes de cuir et de charbon.

Équilibre:
Nez définitivement canadien, mais avec un goût et une finale si sucrés que ça en devient toquant. Il y aurait tout de même un bel accord à faire avec un beau gros morceau de cheesecake.

Note: ★★★★★

#214 • Canadian Club Premium

40% alc./vol.
Hiram Walker & Sons Limited, Windsor, Ontario, Canada.

Ok, lendemain de la confédération, quel moment parfait pour se taper le whisky canadien de contrebande le plus populaire de la prohibition, j’ai nommé le bon vieux Canadian Club Premium!

En effet, la distillerie Hiram Walker étant située à Windsor en Ontario, juste l’autre côté de la frontière, c’était le whisky le plus facile à passer en douce à nos voisins du sud pendant les années 20. Bien qu’on raconte que le whisky favori d’Al Capone était le Templeton Rye, n’empêche que c’était sur des caisses et des caisses de Canadian Club que reposait son empire de contrebande.

Pour l’article d’aujourd’hui, ma source remonte à une de ces fins de semaine où la SAQ nous a gracié d’un rabais de 10% à l’achat de 100$ ou plus. Je m’étais fait venir de Montréal (d’une SAQ signature à l’autre) un succulent Glen Garioch Cask Strength 1995. Arrivé à la caisse, ma bouteille passe à 98$, alors on me propose d’acheter une autre bouteille pour économiser 10% de ma facture. Et bien sachez que je suis pas tombé dans le piège. Et vlan dans les dents, j’ajoute à ma facture une mignonnette de Canadian Club Premium à 2.80$ !!!

Je me dois d’ajouter au passage que la photo de cet article a encore une fois été piquée sur la toile.

Comme le disait si bien l’ancien archévêque de Canterbury, Thomas Cranmer (1489-1556) :

Ô Seigneur! ouvrez-moi les portes de la nuit, afin que je m’en aille et que je disparaisse…

Ambre foncé et orangé, un peu comme de tire-éponge.

Nez:
Vanille, seigle et fruits. Une fois la première vague d’alcool passée, la poussière sort, comme s’ils avaient utilisé des fûts qui avaient servi un millier de fois.

Bouche:
Sucré, doux et âpre à la fois. Épices du rye, vanille, citron, mais surtout plastique brûlé. Chêne et érable amer.

Finale:
Très courte et sèche, citron amer, chêne, et de nouveau du plastique cheap.

Équilibre:
Les gens l’aiment pour son prix, mais croyez-moi, ça tient de l’exploit de boire ça neat. Cocktail mixer, sans plus.

Note: ★★★★