#312 • Stalk & Barrel Single Malt Cask #4

46% alc./vol.
Still Waters Distillery, Concord, Ontario, Canada

Je fais un retour aujourd’hui sur la première micro-distillerie artisanale de l’Ontario, la Still Waters Distillery, avec un de leurs premiers embouteillages de whisky de malt, le Stalk & Barrel Single Malt Cask #4.

J’ai goûté à celui-ci il y a près d’un an, et depuis 2009 ils ont mis en fût plus de 200 tonneaux. C’est maintenant l’heure de faire preuve de patience.

Comme le disait si bien le pionnier du mouvement social-démocrate canadien James Shaver (J.S.) Woodsworth (1874-1942):

Le découragement est beaucoup plus douloureux que la patience.

Chardonnay pâle, teinte de fût de bourbon et de citron.

Nez:
Vanille très fruitée, miel très riche, avec quelques notes de céréales flottant autour de belles touches de chêne humide et citronné. Un peu de réglisse rouge se démarque au fond du verre.

Bouche:
On commence sur un tango de poivre et citron pour passer agréablement aux Cheerios au miel et aux noix nappés de sauce caramel. Le rêve s’écroule rapidement par contre quand une sorte de menthe poivrée vient maladroitement souiller cette harmonie.

Finale:
La menthe poivrée casseuse de party poursuit ici son oeuvre en laissant sur son passage un infect arrière-goût de métal.

Équilibre:
Assez surévalué. On aimait bien le cask #2, mais là Still Waters nous effraie un peu. Attendons de voir ce que les autres fûts vont nous offrir.

Note: ★★★★★

#301 • Glen Breton 14 ans

43% alc./vol.
Distillerie Glenora, Nouvelle-Écosse, Canada

Pour mon 301e article, je renvoie un clin d’oeil à mon tout premier il y a de cela près de trois ans et nous revisitons la distillerie Glenora en Nouvelle-Écosse. Non pas pour le 10 ans d’âge cette fois, mais pour un petit embouteillage qui est arrivé en SAQ depuis pas si longtemps, le Glen Breton 14 ans.

La distillerie Glenora est relativement jeune, ayant été construite en 1989. Conçue et construite par un architecte écossais et utilisant jusqu’en 2007 exclusivement de l’orge d’origine écossaise, c’était jusqu’à tout récemment ce qu’on pouvait trouver de plus écossais de notre côté de l’Atlantique.

C’est peut-être ce qui a fait qu’ils, sans vouloir juger, semblent s’être assis sur leurs lauriers. Depuis, bon nombre de single malts canadiens et américains ont fait surface, avec ma foi des résultats fort surprenants.

Comme le disait si bien le 11e Premier ministre du Canada, Richard Bedford Bennett (1870-1947):

Si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n’est pas la colle qui fait le collage.

Légèrement doré, jaune soleil même, maïs…

Nez:
Miel sucré et brûlé derrière un rideau de brin de scie et de carton humide de boîte de pizza. Notes de vanille et de chêne. Céréales et colle à bois.

Bouche:
Bouche huileuse et mielleuse sur une fondation de bois et de vanille. Léger fond de malt grillé, malheureusement trop effacé.

Finale:
Bon début de finale marqué par l’orge, mais qui se transforme rapidement en antiseptique en passant par la familière colle à bois. Dieu merci qu’elle est courte.

Équilibre:
Un peu plus de complexité que le 10 ans, mais sans décrocher de prix. Il est grand temps pour Glenora de se botter le derrière car maintenant Glen Breton n’est plus le seul single malt canadien.

Note: ★★★★★