#333 • Stalk & Barrel Single Malt Cask #13

46% alc./vol.
Still Waters Distillery, Concord, Ontario, Canada

On revient visiter aujourd’hui un single malt de la micro-distillerie ontarienne Still Waters, tiré du treizième fût de la distillerie, voici le Stalk & Barrel Single Malt Cask #13.

Comme le disait si bien le compositeur et violoniste de la période baroque, français d’origine italienne, surintendant de la musique de Louis XIV, Giovanni Battista Lulli, ou Jean-Baptiste Lully (1632-1867):

Il est exact que ça porte malheur de se marier un vendredi 13, car il n’y a pas de raison pour que ce jour fasse exception…

Très diaphane et transparent, à peine coloré.

Nez:
Très vanillé et fruité, plus précisément sur les pommes. D’une grande subtilité, ninja style. La céréale, la colle et le bois ne se cachent pas, mais les fruits demeurent à l’avant-scène.

Bouche:
Ultra-mielleux et doux sur des accents de vanille et de raisin blanc. Flirte avec les propriétés d’un fût de xérès qui n’est pas réellement là.

Finale:
Bien affirmée dans une sorte d’exquise fumée fruitée. Un brin déconcertant, mais pas dans le mauvais sens.

Équilibre:
Une belle réussite des Barrys. On sent bien que plus leur expérience s’accumule, plus on a droit à des malts de qualité. Logique.

Note: ★★★★

#328 • Crown Royal Northern Harvest Rye

45% alc./vol.
Distillerie Crown Royal, Gimli, Manitoba, Canada

Ça faisait un sacré bout de temps que je n’avais pas visité un membre le la famille royale du whisky canadien, et étrangement cette dernière occasion s’est présentée tout récemment lors de mes vacances chez nos voisins du sud, sous la forme d’une mini de Crown Royal Northern Harvest Rye.

C’est un peu triste car bien que ce soit une nouveauté canadienne, elle commence son parcours à l’étranger. Je ne comprends pas pourquoi on ne peut pas être fier de ce produit canadien au point de le lancer sur le marché domestique en premier. SAQ, faites un effort, ça me fait toujours de la peine de voir des produits canadiens en primeur ailleurs.

On connait bien le Crown Royal régulier, et on lui accorde tout de même une généreuse part de seigle, mais le Northern Harvest est composé de pas moins de 90% de rye.

Comme le disait si bien l’acteur et producteur américain Ernie Hudson à son homologue canadien Dan Aykroyd dans le classique S.O.S. Fantômes (1984):

Ray, la prochaine fois qu’on te demande si tu es un dieu, tu réponds OUI!

Ambre nettement plus jauni que le Crown Royal Deluxe.

Nez:
En voulez-vous du seigle? En v’là! Ne fait pas dans la subtilité et ouvre le bal avec seigle, vernis, seigle, fruits rouges et re-seigle derrière. Outre le rye en vedette, on y retrouve probablement le reste du mashbill du Crown Royal au prorata, parce qu’en-dessous de tout ça, ça sent définitivement le Crown Royal. Pommes-caramel.

Bouche:
Rye, miel, sucre en poudre et poivre rose. Peut-être un tout petit peu trop sucré à mon goût versus les épices du seigle qui auraient pu être un peu plus présentes. Texture fort juteuse et plaisante.

Finale:
Le seigle et le poivre blanc nous tiennent agréablement en haleine pendant un bon bout, malgré que l’expérience soit persillée ici et là de pointes de vernis à ongles et de solvant à peinture.

Équilibre:
Considérant le reste de la gamme Crown Royal, c’est une sacrée belle réussite. Idéalement il faudrait que ça demeure une édition régulière.

Note: ★★★★★