#369 • Balvenie 12 ans Single Barrel

47.8% alc./vol.
Distillerie Balvenie, Dufftown, Speyside, Écosse

Whoa, je reviens d’une petite pause de procrastination plus ou moins prévue avec un Balvenie de 12 ans d’âge, pas le double wood mais bien un Single Barrel, c’est-â-dire provenant d’un seul et même fût, en l’occurence la 88e bouteille du baril #1834.

Cette bouteille précise aurait été commercialisée autour de 2013-2014…

Comme le disait si bien soldat espagnol José Joaquín de la Santísima Trinidad Moraga, fondateur de la ville de San Jose (1745-1785):

Ce qui manque aux orateurs en profondeur, ils vous le donnent en longueur.

Très pâle pour un Speysider de son âge.

Nez:
Miel, vanille et fleurs. Pétales blanches de marguerite, mais si timide que ça décoit un peu. Frais et fruité un fond de céréale grillée. Pommes vertes et citron.

Bouche:
Sucré et mielleux, belle présence en bouche. Vanille et orge cèdent la place aux épices. 5 poivres, même. Bien mieux que ce qui était annoncé au nez.

Finale:
Assez pointue sur ses notes d’épices, mais courte et non affirmée. Une tourbe effacée plus douce nous accompagne au travers poivre, fruits séchés et céréales.

Équilibre:
Un beau crescendo comme expérience de dégustation. Un scotch de qualité qui se laisse désirer avant de montrer ses vraies couleurs.

Note: ★★★★★

#368 • Hart Brothers Linkwood 22 ans

46% alc./vol.
Distillerie Linkwood, Elgin, Speyside, Écosse

On a ici un autre embouteillage de l’indépendant Hart Brothers, fraîchement débarqué en SAQ l’an dernier. Dans ce cas-ci on a affaire à un Linkwood de 22 ans d’âge.

La distillerie Linkwood a été fondée en 1821, mais comme bien d’autres à ce jour, est tombée entre les mains du géant Diageo. Seulement 2 % de la production est embouteillée directement en single malt. Tout le reste est soit vendu à des embouteilleurs indépendants, soit utilisé (dans la majorité des cas) pour la fabrication de blends. Le Linkwood est reconnu pour entrer dans l’élaboration des blends Bell, White Horse, Dimple Pinch, Johnnie Walker et Haig Club.

Comme le disait si bien l’homme politique canadien, premier chef de gouvernement démocratiquement désigné à travers l’ensemble du monde colonial, tous empires confondus, plus jeune premier ministre canadien-français de l’histoire, Louis-Hippolyte LaFontaine (1807-1864):

En essayant continuellement on finit par réussir. Donc : plus ça rate, plus on a de chances que ça marche.

Jaune orangé ambré pur et neutre.

Nez:
Doux et riche caramel écossais flirtant avec le duche de leche marié à une compote de pommes. Ultra sucré. Raisins, dattes et tabac du sherry.

Bouche:
Un peu plus timide et balancé au début. Chêne, noisette, caramel, vanille avec une touche d’épices.

Finale:
Épices, cuir et feuille de tabac à pipe. D’une bonne longueur, combine tous les éléments gagnants d’un bon fût de xérès.

Équilibre:
Ça prouve que pour plusieurs fûts moins bons vendus à des embouteilleurs, parfois les distilleries doivent en regretter un ou deux.

Note: ★★★★★