#524 • Dun Bheagan Islay 2008

46% alc./vol.
Distillerie Ian Macleod, Broxburn, Écosse

Ouff, ça fait un sacré bail qu’on ne s’est pas retrouvé chez les blenders de Ian MacLeod, même si on risque de s’y retrouver à chaque millésime de leur petit bijou d’Islay, le Dun Bheagan. Ici on parle de la mouture 2008. Ouyouyouye.

Hmmm, un single malt obscur le la part des créateurs du Smokehead, avec des stats bien précises, vieilli en fûts de xérès, fût #315764 sur 315770, 5376 bouteilles.

Outre le fait que son nom évoque une montagne-forteresse de nains d’un univers digne de D&D ou de Tolkien, bien peu d’infos peuvent être glanées à propos de ce malt d’Islay. Comme quoi quand on vend ou on laisse embouteiller, on préfère cultiver le mystère.

Comme le disait si bien le roi du Wessex et de tous les Anglo-Saxons Alfred le Grand (848-899):

Je plains ceux pour qui il n’y a pas de mystère : ils n’ont de mystère pour personne ; et aussi peu de vie, à proportion.

Un feu roulant d’orange vif saute aux yeux.

Nez:
Douce tourbe grasse avec des accents de gazon terreux. Caramel, bois, bruyère et algues séchées. Orange et soupçon de cuir.

Bouche:
Arrivée en bouche sèche et tourbée. Légère mais pas trop. Avalanche de fruits et d’herbe.

Finale:
Longue, poivrée et fumée. Vent de tourbe et de fruits, festival du peated sherry cask.

Équilibre:
Un malt intéressant, un beau dram qui réchauffe au coin du feu.

Note: ★★★★★

#523 • Bunnahabhain Toiteach

46% alc./vol.
Distillerie Bunnahabhain, Port Askaig, Islay, Écosse

On y va aujourd’hui avec un autre Bunnahabhain, une édition spéciale de 10 ans d’âge baptisée “Toiteach” (prononcez “Totch Tchach”). En gaélique écossais ça veut dire « fumé ».

Ça nous promet bien de la tourbe au rendez-vous, ce qui est une bonne nouvelle! Bunnahabhain est la distillerie la plus au nord de l’île d’Islay, et elle nous a toujours habitués à des malts un peu plus classiques et maritimes, ce qui est loin d’être un problème en soi. Reste que la tourbe, ça vend chez les trippeux, alors…

Comme le disait si bien le proverbe malaisien suivant:

Le temps chaud d’une année est effacé par la pluie d’un seul jour.

Paille très pâle, tout le contraire de sa sombre et opaque bouteille.

Nez:
Tourbe puissante, assez agréable et, je dirais, plutôt verte. Accents de tarte au citron bien sucrée avec un fond de caramel.

Bouche:
Tourbe et sucre brûlé, avec une certaine amertume qui sort je-ne-sais d’où. Vanille, caramel et chocolat au lait. Somme toute assez quelconque.

Finale:
La tourbe reste en bouche longtemps, accompagnée d’épices et d’un restant de caramel chauffé. Quelques fruits sur une planche de chêne.

Équilibre:
Un peated qui ne m’impressionne guère. On dirait que ça sort d’un cask finish bizarre pour lequel ce malt n’était pas du tout adapté.

Note: ★★★★★