#056 • Bowmore Tempest • Batch #3

55.6% alc./vol.
Distillerie Bowmore, Bowmore, Islay, Écosse

Tempest. Avec un nom tel que celui-là, je me serais cru dans un tournoi de Magic, et non pas avec Iain McCallum de Morrison Bowmore Distillers au Club de Scotch Whisky de Québec

En fait, le Tempest est la toute dernière expression de Bowmore, celle qu’Iain appelle affectueusement son « bébé ». Avec 10 ans de maturation en fûts de bourbon et embouteillé brut à plus de 55% d’alcool, j’ai bien hâte de voir si c’est vrai que quand on sème le vent, on récolte la tempête.

Comme le disait autrefois le comédien danois Valdemar Psilander de son vivant:

Les ports sont des endroits où les bateaux sont à l’abri des tempêtes, mais exposés à la furie des douanes.

Nez:
Une légère tourbe fumée et iodée se camoufle derrière la douce vanille du fût de bourbon. Ce scotch cache bien son jeu pou un cask strength.

Bouche:
On commence sans surprise avec la dîte vanille du bourbon, pour ensuite de faire désarmer par la piqûre de son taux d’alcool. On reste avec de la boucane extrêmement tourbée en bouche. Blitzkrieg est un mot approprié.

Finale:
Moyennement longue avec un reste de fumée. Si c’était une chandelle parfumée on l’appellerait « Souvenirs de l’Islay ».

Équilibre:
En tout et partout, un whisky qui se vante beaucoup. Ne vous méprenez pas, c’est une excellente expression, c’est juste que les attentes étaient trop élevées. Comme nous le rappelle si bien le cardinal Léger:

C’est le calme après la tempête…

Note: ★★★★★

#055 • Bowmore Laimrig 15 ans • 2e édition

54.4% alc./vol.
Distillerie Bowmore, Bowmore, Islay, Écosse

Le calme avant la tempête. Avant-dernier scotch de la soirée Auchentoshan – Glen Garioch – Bowmore avec l’ambassadeur Iain McCallum au Club de Scotch Whisky de Québec: Le Bowmore Laimrig 15 ans.

Laimrig qui signifie « petit havre » en gaélique. Comme l’a si bien dit feu le président américain Harry S. Truman lors d’une soirée plutôt arrosée:

Un sous-marin, pour une baleine, c’est juste un gros suppositoire…

Veuillez bien l’excuser et passons à la critique.

Nez:
Si j’avais à affubler le Bowmore Laimrig d’un surnom, tel qu’on nommait Jean de Bruel « Le Fléau d’El Baronne », ce serait « Le Quinta Ruban de l’Islay ».

On a la vanille fumée, des feuilles de tabac et encore mon petit jambon hivernal. On se croirait à proximité de l’île de Jura.

Bouche:
Comme des baies schtroumpfantes enfumées. J’en prendrais encore et encore.

Finale:
La fumée de tourbe à peine iodée reste languir. Je range ma pancarte « interdit de flâner » le plus loin possible dans le sous-sol.

Équilibre:
Diablement délicat pour un cask strength. Il m’évoque énigmatiquement un indien de tabagie. Définitivement le gagnant de la soirée. Comme dirait Sylvain Cossette, qui a 50 ans aujourd’hui, on le salue d’ailleurs:

Le gagnant, c’est celui qui se sent un peu mieux que les autres ce jour-là…

Note: ★★★★