#244 • Grant’s Family Reserve

40% alc./vol.
Distillerie Glenfiddich, Dufftown, Speyside, Écosse

Je me dois de débuter par un merci à mononc’ Roland qui m’a laissé cette bouteille, ainsi que son Royal Reserve 1975, quand je suis passé chez lui au jour de l’an dernier.

La marque de blends Grant’s appartient sans surprise à William Grant & Sons Ltd., la plus grande entreprise familiale de whisky écossais, et certains l’auront deviné de par la forme de sa bouteille, propriétaire de Glenfiddich.

Bien que seulement le blend de base, duquel il est question aujourd’hui, soit disponible en SAQ, Grant est produit en cinq autres embouteillages aussi différents les uns que les autres, soit une finition en fût de bière, une en fût de xérès, et trois autres expressions portant une mention d’âge, notamment 12, 18 et 25 ans.

Comme le disait si bien l’explorateur écossais de l’Arctique canadien John Rae (1813-1893) :

Bien plus que le triangle des Bermudes, le monstre du Loch Ness ou la disparition des dinosaures, la femme demeure la plus grande énigme dans l’histoire de l’humanité.

Ambré, or profond, sherry.

Nez:
Un léger voile de fumée et de caoutchouc cache un jardin d’herbe, d’agrumes et de miel, avec une infime pointe de vanille.

Bouche:
Forte et agréable entrée de malt, suivie d’une tornade de fleurs, de miel et de toffee. Se termine sur les céréales et le gazon fraîchement coupé.

Finale:
Douce finale mielleuse et sucrée sur des notes de foin et de fumée. Très façile d’approche.

Équilibre:
Une belle surprise. La preuve qu’on doit oser plus souvent et parfois acheter une bouteille qui n’est pas nécéssairement dans le secteur sécurisé de votre succursale.

Note: ★★★★★

#243 • Johnnie Walker Double Black

40% alc./vol.
Groupe Diageo, Kilmarnock, Ayrshire, Écosse

Un autre shout-out à Pierre-Luc qui a ramené un beau produit trouvé en Floride, qui est depuis peu disponible en SAQ, le doublement sombre mais tout aussi appétissant Johnnie Walker Double Black.

Le Black Label original a été conçu en 1909 et est aujourd’hui selon Diageo le blend écossais le plus vendu au monde.

Inspiré de ce dernier, le Double Black tente d’intensifier les arômes et saveurs de tourbe et de fumée en utilisant entre autres une maturation en vieux fûts de chêne fortement carbonisés.

Comme le disaient si bien les deux frères fondateurs du groupe de hard rock AC/DC, Malcolm et Angus Young :

Aimez les choses à double sens, mais assurez-vous bien d’abord qu’elles ont un sens.

Ambre foncé +1 sur un JW Black régulier.

Nez:
Caramel et beurre salé, chêne brûlé. Traces de fleurs, de cuir et de charbon. Semble timide comparé à l’aspect sinistre de la bouteille. Le emo des Johnnie Walker?

Bouche:
Peu de corps, plutôt léger, voire même insipide. Oignons caramélisés et cassonade brûlée. Cendré mais à peine terreux et tourbé.

Finale:
Une fumée amère transporte des notes de pneu brûlé et d’écorce d’orange.

Équilibre:
Un bel effort ici encore une fois, mais je m’attendais à beaucoup plus. Dans mon livre à moi, le JW Black original est supérieur. Montez-moi ça à au moins 43% d’alcool et on va peut-être retourner à la table des négociations.

Note: ★★★★★