#501 • SMWS 29.178 Laphroaig 20 ans

55.0% alc./vol.
Distillerie Laphroaig, Port Ellen, Islay, Écosse

« Bee-smoker on a pebble beach »

Pour débuter l’année, un incroyable Laphroaig de 20 ans d’âge, distillé le 4 avril 1995 depuis des ex-fûts de bourbon pour un rendu final de seulement 150 bouteilles, merci à Québec Whisky et à la SMWS

Si vous ne connaissez pas la SMWS vous pouvez continuer à lire. Si vous préférez passer directement à l’évaluation de cet embouteillage, vous pouvez sauter les deux prochains paragraphes encore une fois sans problème.

La Scotch Malt Whisky Society, ou SMWS, est le plus grand club de whisky au monde, avec plus de 26 000 membres répartis dans 16 pays. Avec leurs racines au Royaume-Uni, ils sont tellement étendus qu’ils peuvent se permettre d’acheter des fûts de whisky et de les embouteiller afin de les vendre exclusivement à leurs membres.

Toujours des single casks, embouteillés cask strength, sans aucune mention de la distillerie, leurs expressions sont toujours très prisées et encensées. Bien que le pourcentage d’alcool et l’âge du whisky soient indiqués sur la mystérieuse bouteille, aucune mention de la distillerie d’origine ne s’y retrouve. Le seul indice de son origine est sous la forme d’un cryptique code impossible à déchiffrer à mois d’avoir accès à la légende appropriée.

Comme le disait si bien la sage-femme française Marie-Louise Lachapelle (1769-1821):

La douceur du miel ne console pas de la piqûre de l’abeille.

Nez:
Tourbé et boisé à la fois. Air salin, fumée, agrumes et homard qui bouille dans son chaudron.

Bouche:
Beau poids en bouche, saveurs de miel, de tourbe, de vanille, de bois, de fruits tropicaux et de citron. Légèrement goudronné et cendré.

Finale:
Chaude, épicée et agréable. Touches de tourbe et de citron. Le chêne souligne le tout.

Équilibre:
Bien étrange, c’est un superbe whisky qui se déguste mieux en hiver, car il nous donne hâte à l’été…

Note: ★★★★

#500 • Johnnie Walker Black Label • The Director’s Cut • Blade Runner 2049

Johnnie Walker Blade Runner

49% alc./vol.
Groupe Diageo, Kilmarnock, Ayrshire, Écosse

Wow, on termine l’année en beauté avec un blend tout spécial pour ma 500e review!

En 1982, dans le film-culte Blade Runner, de Ridley Scott, se retrouvait une petite vedette discrète. Une bouteille futuriste de Johnnie Walker Black Label accompagnait Rick Deckard dans ses mystérieuses réflexions. 35 ans plus tard, Diageo a reniflé la piste des billets verts et a créé un nouveau Johnnie Walker Black Label pour la suite anticipée du film, Blade Runner 2049.

Johnnie Walker Black Label The Director’s Cut est un blend produit en édition limitée, élaboré par le Master Blender Jim Beveridge en collaboration avec le réalisateur de la décénnie, notre bien de chez nous Denis Villeneuve. Ce blend expérimental serait inspiré par Blade Runner 2049, et présenté dans une nouvelle bouteille au look futuro-constructiviste-bauhaus-cyberpunk.

Cet embouteillage titre à 49% d’alcool, une référence à 2049 bien sûr. Le film original de 1982 ayant lieu dans le Los Angeles futuriste de 2019, ceci est un peu ma date butoir pour la parution de cet article…

Comme le disait si bien l’acteur néerlandais Rutger Hauer (1944-2019):

I’ve seen things you people wouldn’t believe. Attack ships on fire off the shoulder of Orion. I watched C-beams glitter in the dark near the Tannhäuser Gate. All those moments will be lost in time, like tears in rain. Time to die.

Nez:
Plus ample et raffiné que le JW Black régulier. L’idée de crinquer le taux d’alcool à 49% est peut-être un gimmick au départ, mais dans l’absolu ça sert la cause admirablement. Malt, raisins et vanille entourés de douce fumée. On sent à peine le grain. Miel et pommes, cacao et cuir. Très bel assemblage.

Bouche:
JW Black sur les stéroïdes. Miel et vanille, épices et chêne. On sent bien la rampe d’alcool, le choix de le laisser à plus de 40% est la meilleure décision qu’on pouvait prendre. Les saveurs sont on ne peut plus riches et omniprésentes. Fumée et cuir au loin. On goûte un fond de Caol Ila vers la fin.

Finale:
Belle et douce descente sur la planche de chêne. Épices, vanille, cuir, orange, raisins et pommes bien croquantes. Thé noir, réglisse et poivre. Légère tourbe qui perdure malheureusement juste pas assez longtemps. On en redemande!

Équilibre:
Ce qui pouvait sembler n’être qu’un coup de marketing au départ se dévoile finalement comme un blend d’une qualité surprenante! Taux d’alcool audacieux, savoir-faire d’un des plus grands fabricants de blends au monde, branding futur-noir… Il n’y a rien ici pour me déplaire! It’s too bad she won’t live. But then again, who does?

Note: ★★★★