40% alc./vol.
Las Vegas Distillery, Nevada, États-Unis
Désolé du délai plus élevé qu’à l’habitude, mais voici enfin le numéro d’ouverture de la soirée du potager de David au Club de Scotch Whisky de Québec qui a eu lieu le 5 mars dernier. Un rhum distillé une fois, un whisky distillé une fois, les deux mélangés ensemble et puis distillés une seconde fois avant de passer directement en bouteille sans vieillissement. Je ne sais pas qui à Las Vegas a eu cette idée farfelue, voire même saugrenue, mais il a donné le nom peu original de Rumskey à cet enfant batârd.
Vous vous rappellerez sûrement de ces paroles de Philippe Hamelin:
J’ai jamais mélangé du rhum pis du whisky. Sauf une fois au chalet.
Le liquide possède la transparence et la clarté typique d’un new make, ce qui est à la fois attirant et effrayant. Allons voir sans plus tarder de quoi il en retourne…
Nez:
La mélasse du rhum prend toute la place au début pour laisser ensuite place à un caramel brûlé un peu plus subtil. Non-vieilli, mais en avait-il vraiment besoin? Ça me rappelle un bonbon à la tire qui aurait été oublié derrière un calorifère l’automne d’avant. Somme toute je m’attendais à bien pire…
Bouche:
Très fade au début, mais une effluve de mélasse désagréable monte rapidement dans le nez. C’est précisément là qu’on constate son manque de vieillissement. Ça se termine rapidement sur un voile de canne à sucre fumée.
Finale:
Quand même long mais méchant. Seul l’alcool reste.
Équilibre:
Pendant un moment j’ai eu peur d’être guetté par la cécité. Ce n’est pas parce qu’on a une idée qu’il faut nécessairement passer à l’action. Le mélange rhum et whisky nous confirme encore une fois que ce n’est pas bien de coucher ensemble entre cousins.
Note: ★★★★★