#055 • Bowmore Laimrig 15 ans • 2e édition

54.4% alc./vol.
Distillerie Bowmore, Bowmore, Islay, Écosse

Le calme avant la tempête. Avant-dernier scotch de la soirée Auchentoshan – Glen Garioch – Bowmore avec l’ambassadeur Iain McCallum au Club de Scotch Whisky de Québec: Le Bowmore Laimrig 15 ans.

Laimrig qui signifie « petit havre » en gaélique. Comme l’a si bien dit feu le président américain Harry S. Truman lors d’une soirée plutôt arrosée:

Un sous-marin, pour une baleine, c’est juste un gros suppositoire…

Veuillez bien l’excuser et passons à la critique.

Nez:
Si j’avais à affubler le Bowmore Laimrig d’un surnom, tel qu’on nommait Jean de Bruel « Le Fléau d’El Baronne », ce serait « Le Quinta Ruban de l’Islay ».

On a la vanille fumée, des feuilles de tabac et encore mon petit jambon hivernal. On se croirait à proximité de l’île de Jura.

Bouche:
Comme des baies schtroumpfantes enfumées. J’en prendrais encore et encore.

Finale:
La fumée de tourbe à peine iodée reste languir. Je range ma pancarte « interdit de flâner » le plus loin possible dans le sous-sol.

Équilibre:
Diablement délicat pour un cask strength. Il m’évoque énigmatiquement un indien de tabagie. Définitivement le gagnant de la soirée. Comme dirait Sylvain Cossette, qui a 50 ans aujourd’hui, on le salue d’ailleurs:

Le gagnant, c’est celui qui se sent un peu mieux que les autres ce jour-là…

Note: ★★★★

#054 • Bowmore Darkest 15 ans

43% alc./vol.
Distillerie Bowmore, Bowmore, Islay, Écosse

Darkest. Darkest ça veut dire « le plus sombre ». Lorsque j’ai entendu Iain McCallum prononcer le nom de ce deuxième Bowmore de la soirée du 23 avril au Club de Scotch Whisky de Québec, des jeux de mots du Mordor ou de Black Metal me sont encore venus en tête.

Mais je vais me slacker le bicycle et me pencher sur la vraie raison pour laquelle on l’appelle le Darkest, le « plus foncé ». Son nom lui vient de son affinage, le plus cher des affinages, trois ans en fûts de sherry oloroso. Sa couleur rousse Dr. Pepper coupé à l’eau en témoigne manifestement.

Comme le disait continuellement le philosophe et historien écossais David Hume (1711-1776) le jeudi:

À la nuit noire, tous les chats sont gris.

Il lui arrivait aussi de faire des variantes le mardi, pour éviter d’ennuyer son auditoire, comme par exemple:

De nuit, tout blé semble farine.

Nez:
Dattes et raisins secs. Cerise noire. Le tout marqué par une touche d’iode et de boucane de tourbe. Comme la plupart des belles surprises dans les whiskys, la vanille arrive au galop suite à l’ouverture.

Bouche:
Sherry j’ai réduit les enfants. On dénote un fond de pansement sucré. C’est une bataille épique entre la tourbe et le xérès. Les petits fruits secs applaudissent.

Finale:
La fumée de tourbe déscend tranquillement, comme si elle disait:

Calme-toi, on va tous arriver à Noël en même temps…

Les sucres restent jusqu’au bout. On aime ça.

Équilibre:
Un remarquable sherry cask finish. Un scotch honnête pour le prix. Ce n’est pas tant qu’à moi un whisky de semaine, mais je le sortirais sans gêne à la brunante après un barbecue de filet mignon un samedi soir.

Note: ★★★★★