#031 • Dry Fly Washington Wheat Whiskey

40% alc./vol.
Distillerie Dry Fly, Spokane, Washington, États-Unis

Notre troisième whisky de la tournée des céréales est le Washington Wheat Whiskey, fait à 100% de blé!

Belle curiosité. J’avoue que je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais j’avais une étrange confiance en ce whisky.

D’entrée de jeu je ne sais pas pourquoi mais j’avais l’impression qu’il ne pouvait pas être tout à fait mauvais.

Nez:
Vanille et baies séchées nous prennent d’assaut. Une fois qu’il a respiré, il s’ouvre sur un ensorcelant air d’orange et de blé grillé. Un chatouillement qui m’évoque un Triscuit égrainé dans du Crown Royal.

Bouche:
La magie commence. Moyennement visqueux, franchement vanillé par son passage de 18 mois en fûts de chêne neufs. Et au sommet de la cloche, le blé vient briller. C’est tellement doux, c’est beaucoup trop bon. Comme l’aurait dit le Doc Mailloux s’il y avait goûté:

C’est propre, et c’est bon!

Finale:
D’une bonne longueur, avec un blé qui ne se cache pas.

Équilibre:
À part le nez qui n’en dit pas assez long et la finale qui rend moins justice à son goût, ce whisky est surprenant. On croirait même y déceler parfois de la citrouille. Un whisky du temps des récoltes. Un whisky de terrasse à la brunante. Crown Royal sur les stéroïdes.

Note: ★★★★★

#029 • Rumskey

40% alc./vol.
Las Vegas Distillery, Nevada, États-Unis

Désolé du délai plus élevé qu’à l’habitude, mais voici enfin le numéro d’ouverture de la soirée du potager de David au Club de Scotch Whisky de Québec qui a eu lieu le 5 mars dernier. Un rhum distillé une fois, un whisky distillé une fois, les deux mélangés ensemble et puis distillés une seconde fois avant de passer directement en bouteille sans vieillissement. Je ne sais pas qui à Las Vegas a eu cette idée farfelue, voire même saugrenue, mais il a donné le nom peu original de Rumskey à cet enfant batârd.

Vous vous rappellerez sûrement de ces paroles de Philippe Hamelin:

J’ai jamais mélangé du rhum pis du whisky. Sauf une fois au chalet.

Le liquide possède la transparence et la clarté typique d’un new make, ce qui est à la fois attirant et effrayant. Allons voir sans plus tarder de quoi il en retourne…

Nez:
La mélasse du rhum prend toute la place au début pour laisser ensuite place à un caramel brûlé un peu plus subtil. Non-vieilli, mais en avait-il vraiment besoin? Ça me rappelle un bonbon à la tire qui aurait été oublié derrière un calorifère l’automne d’avant. Somme toute je m’attendais à bien pire…

Bouche:
Très fade au début, mais une effluve de mélasse désagréable monte rapidement dans le nez. C’est précisément là qu’on constate son manque de vieillissement. Ça se termine rapidement sur un voile de canne à sucre fumée.

Finale:
Quand même long mais méchant. Seul l’alcool reste.

Équilibre:
Pendant un moment j’ai eu peur d’être guetté par la cécité. Ce n’est pas parce qu’on a une idée qu’il faut nécessairement passer à l’action. Le mélange rhum et whisky nous confirme encore une fois que ce n’est pas bien de coucher ensemble entre cousins.

Note: ★★★★★