#234 • Scapa 16 ans

40% alc./vol.
Distillerie Scapa, Kirkwall, Orkney, Écosse.

Un autre scotch qui a reçu un peu de mon attention au Whiskies of the World Expo de San Jose en mars dernier était un embouteillage, bien que disponible pour un bon montant dans les SAQ Signature, relativement rare, le Scapa 16 ans.

Érigée en 1885, Scapa est de peu la seconde distillerie la plus au nord de l’Écosse, perdant ce titre à Highland Park par de serait-ce que quelques centaines de mètres. Son ancien propriétaire l’avait fermée en 1994, mais elle est depuis passée aux mains de Pernod Ricard qui la remit en marche en 2005.

En plus de produire du single malt pour des blends tel Ballantine’s, la distillerie produit son propre embouteillage, que nous dégustons aujourd’hui, le Scapa 16 ans.

Comme le disait si bien l’astronome, historien et écrivain polonais Stanisław Lubieniecki (1623-1675) :

L’histoire est le récit, presque toujours faux, d’événements presque toujours sans importance, occasionnés par des chefs d’états qui sont presque tous des coquins et des soldats qui sont presque tous des imbéciles.

Mandarine ou safran neutre et impartial.

Nez:
Céréale enveloppée d’une chétive fumée. Miel et abricots s’offrent au nez, avec l’orange qui vient compléter le tableau.

Bouche:
Céréales miel et noix, mais pas des Cheerios. Un brin de gazon un peu trop timide et éthéré à mon goût. Une pointe d’amertume pas si désagréable que ça souligne le tout.

Finale:
L’amertume précédente perdure avec une touche de poivre. Finale trop courte et décevante devant le reste de l’expérience gustative.

Équilibre:
Un peu trop inégal à mon goût. Certainement pas un malt qui me ferait faire des bêtises dans les rues de Montréal.

Note: ★★★★★

#230 • SMWS 4.171 Highland Park 21 ans

53.7% alc./vol.
Distillerie Highland Park, Kirkwall, Orkney, Écosse.

« Perfumed and sultry. »

Parfumé et sensuel. C’est ce que l’étiquette nous promet sur ce Highland Park 21 ans de la Scotch Malt Whisky Society.

Règle générale, pas grand chose à craindre d’un fût de HP, même s’il a été vendu à la SMWS au lieu d’être resté à mûrir sur Orkney…

Voici, comme à la fin d’un communiqué de presse, le copier-coller de ma présentation de la SMWS, que j’ajouterai sans pudeur dans toutes mes futures évaluations de ses embouteillages.

La Scotch Malt Whisky Society, ou SMWS, est le plus grand club de whisky au monde, avec plus de 26 000 membres répartis dans 16 pays. Avec leurs racines au Royaume-Uni, ils sont tellement étendus qu’ils peuvent se permettre d’acheter des fûts de whisky et de les embouteiller afin de les vendre exclusivement à leurs membres.

Toujours des single casks, embouteillés cask strength, sans aucune mention de la distillerie, leurs expressions sont toujours très prisées et encensées. Bien que le pourcentage d’alcool et l’âge du whisky soient indiqués sur la mystérieuse bouteille, aucune mention de la distillerie d’origine ne s’y retrouve. Le seul indice de son origine est sous la forme d’un cryptique code impossible à déchiffrer à mois d’avoir accès à la légende appropriée.

Comme le dit si bien la 8e comtesse de Salisbury, Margaret Pole (1473-1541) :

Telle une fleur riche en couleurs, mais dépourvue de parfum, sont les belles paroles de celui qui n’agit pas en conséquence.

Ultra pâle, comme si ex-bourbon is the name of the game.

Nez:
Air marin et algues au départ. Impossible de se tromper. Orge maltée bien dosée, avec une bonne poignée de foin et de vanille. Aucun côté tourbé. Assez prometteur.

Bouche:
Hyper-doux, vanille, crème anglaise avec à peine de fumée. Très mielleux, mais manque cruellement de complexité.

Finale:
Bien salée et maritime sur des notes herbeuses et fraîches. Un peu courte, surtout pour son taux d’alcool, mais au moins l’esprit de HP y transparaît un peu.

Équilibre:
Un HP dans la catégorie que la distillerie préfère vendre plutôt qu’embouteiller eux-mêmes. Ça reste tout de même pas piqué des vers.

Note: ★★★★★