#248 • Jim Beam Devil’s Cut

45% alc./vol.
Distillerie James B. Beam, Clermont, Kentucky, États-Unis

Aujourd’hui c’est Halloween, alors je me suis dit qu’il nous fallait bien un petit quelque chose de spécial, un petit quelque chose de sinistre. J’y vais donc avec ce bourbon qui porte un nom et des origines plutôt démoniaques, j’ai nommé (parce que les démons il faut les nommer qu’on dit) le Jim Beam Devil’s Cut.

Tous ceux qui sont le moindrement familiers avec le procédé de maturation du whisky sont au courant qu’avec les années, une certaine quantité de whisky, différente selon le climat, se perd dû à l’évaporation. On appelle cela poétiquement la « part des anges ». À l’inverse, lorsqu’un fût de spiritueux est vidé, une autre quantité de liquide reste prisonnière du bois. Et bien Jim Beam ont mis au point un procédé servant à extraire cette portion du whisky, portion qu’ils ont nommée tout aussi allégoriquement The Devil’s Cut, ce qui en français se traduit par « la part du diable » ou encore mieux en bon vieux québécois « la cut du diable ».

C’est un bourbon qui se prête à merveille aux recettes à base de bon vieux whiskey américain, telles mon porc effiloché (on remplace le Maker’s) ou encore ma sauce bbq pour côtes levées (à venir, miam!).

On ressent particulièrement bien l’idéologie derrière ce bourbon grâce à un marketing du tonnerre qui frappe avec une précision chirurgicale sur la tête du clou pour séduire sa clientèle cible.

Je vous laisse vous faire votre propre idée avec la pub suivante :

Comme le disait si bien l’écrivain français Henry-René-Albert-Guy de Maupassant (1850-1893) :

Les bistrots sont les confessionnaux du diable.

Ambre cuivré profond, tel une lunette vers l’enfer.

Nez:
Des épices assez fortes tentent d’occulter le tout, mais le reste du profil réussit à sortir avec une certaine finesse. Cerise, yaourt, chêne et punch aux fruits. Noix et caramel peaufinent le portrait.

Bouche:
Vanille de plein fouet, surenchérie d’abricots et de pêches, en-dessous de quoi on sent bien le maïs. On goûte à fond le bois sec et les épices du bourbon.

Finale:
Douce, pour son taux d’alcool, et longue. Couche par-dessus couche de maïs, de caramel épicé, de vanille et de café moulu.

Équilibre:
À des années-lumière de l’original. Je ne sais pas au juste quel « procédé » ils prennent pour extraire ce jus de planche, mais c’est bon en diable.

Note: ★★★★★