#007 • Jameson

40% alc./vol.
Distillerie Irish Distillers, Cork, Irelande

Je suis presque assez en forme pour me taper du meilleur stock, mais ne prenons pas de chances et attardons-nous à un bon vieux Jameson.

L’origine de ce whisky remonte à 1780, alors que John Jameson a fondé la Bow Street Distillery à Dublin. Déjà à cette époque il était vendu à l’échelle internationale avec une production annuelle de plus de quatre millions de litres. Suite à son acquisition par la distillerie française Pernod Ricard, c’est aujourd’hui le whisky irlandais le plus vendu au monde : plus de 31 millions de bouteilles par année.

Pas pire pas pire pour son petit look jaune ambré… Bon et bien c’est l’heure de se mettre le nez dedans…

Nez:
Prometteur. Ça commence avec de l’orge et de la vanille, fastoche… Oh? Les effluves dérivent vers le sucre d’orge, et ensuite un peu de pain d’épice qui évoque le Redbreast. Ça sent le temps des fêtes!

Bouche:
Une texture onctueuse vient tout de suite nous séduire, sur laquelle surfent des notes de miel et de sherry. Ce whisky est vraiment agréable à garder longtemps en bouche. Il est très doux au début, puis le sucré laisse place aux épices, à moins que ce ne soit qu’un alcohol burn excessivement lent.

Finale:
Tout ce qu’on a expérimenté auparavant s’évapore avec une célérité déconcertante. Ça donne envie de verser une larme.

Équilibre:
Pas mauvais, mais insuffisant pour se vouloir autre chose qu’un petit whisky de semaine. On dirait qu’il en est lui-même conscient et qu’il veut partir pour rapidement se faire oublier.

Pas très complexe. Mais c’est tout de même un bon choix pour garnir la base de sa pyramide. Je le recommande à ceux qui veulent essayer leur tout premier whisky irlandais.

Note: ★★★★★

#006 • Crown Royal DeLuxe

40% alc./vol.
Distillerie Crown Royal, Gimli, Manitoba, Canada

Le Crown Royal. Le whisky canadien le plus vendu au monde. Le gros quétaine en moi voulait faire honneur à la confédération et garder cette dégustation pour le 1er Juillet, mais le gars cool en moi s’en balance pas mal et à 28$, c’est le whisky parfait pour réveiller mes papilles après ma grippe canadienne sans gaspiller de meilleurs nectars.

Petite leçon d’histoire, le Crown Royal est un blend qui porte bien son nom, car il a été crée en 1939 pour la visite au Canada de la reine Élisabeth (la reine mère) et le roi George VI. La marque appartenait à Seagram jusqu’à sa vente à Diageo en 2000.

Certains mécréants vont dire que les whiskys canadiens n’en valent pas la peine, mais parfois il faut s’arrêter et essayer de plus petits trucs parce qu’on peut faire des découvertes surprenantes.

Nez:
Doux, vanille, doux, miel, fruits (raisins ou mûres) et re-doux… On croit difficilement à son 40% d’alcool. C’est limite la force d’un porto un peu torqué. Mais bon ça reste tout de même bien plaisant.

Bouche:
Oh? Au début on se rattrape un petit peu. Une mini-explosion d’épices nous rappelle qu’on a bel et bien affaire à un whisky. Un tout petit rappel de vanille et de miel, et puis les épices reviennent à la fin. Extrèmement doux et éphémère.

Finale:
Très très courte. Le côté épicé s’estompe rapidement, mais avec une qualité je dirais régulière et constante. Oh! Mais c’est bien une touche boisée après la dernière gorgée! Mon propre pays ne cesse de me surprendre.

Équilibre:
Deux mots : sans prétention. Un bon petit whisky pas cher qui ne veut pas faire de vagues. Surtout à ce prix, c’est le whisky du “beau-frère qui connaît pas ça” par excellence.

Les langues sales diront qu’il est à l’image du Canada, mais je ne suis pas d’accord. Il faut être fier de notre bon vieux Crown Royal. Il porte bien son titre, il est tellement doux que même la reine doit s’en déscendre un petit dram de temps à autre.

Note: ★★★★★